Après l'anarchie qui a caractérisé le transport urbain livré aux mains du privé pendant plus d'une décennie, la population de la ville de Constantine constate avec beaucoup de satisfaction une nette amélioration dans le secteur, à la faveur de la création, il y a plus d'une année, de l'Entreprise de transport de Constantine (ETC). Une entreprise qui, de par la qualité des prestations qu'elle fournit et les bus flambant neufs dont elle dispose, est en passe de damer le pion aux transporteurs privés. Ces derniers, il est vrai, ne font pas beaucoup d'efforts pour se mettre au diapason de la régie des transports. L'on constate d'ailleurs qu'au fur et à mesure de l'ouverture de nouvelles lignes par l'ETC, à l'exemple des dessertes de Zouaghi et de Boussouf, les épaves qui constituent le parc roulant appartenant au privé ont tendance à disparaître de la circulation mais personne ne s'en plaindra évidemment. Bien au contraire, l'on ne peut que se réjouir au regard du nombre en baisse des victimes d' accidents causés par les bus mal entretenus de certains transporteurs privés à Constantine et ses environs. Notons toutefois qu'en ce qui concerne les prestations fournies par l'ETC, il semblerait que certains réflexes hérités du privé aient la peau dure. Les chauffeurs d'autobus employés par l'ETC et dont la majorité est issue du privé, ont gardé en effet quelques mauvaises habitudes ; il s'agit notamment des arrêts en dehors des stations prévues à cet effet. Il suffit de lever la main au passage de l'un de ces autobus pour le vérifier. Le chauffeur se fera un plaisir de s'arrêter et de vous inviter à monter avec le sourire de surcroît. Une telle sollicitude ne peut laisser insensible, mais il n'en reste pas moins que ces arrêts intempestifs qui font partie plutôt du comportement des transporteurs du privé, nuisent à l'image de l'ETC et provoquent souvent la colère des automobilistes et des usagers.