Les postiers ont décidé le gel du préavis des deux journées de protestation brandies pour la veille de l'Aïd. Et pour cause : la direction générale d'Algérie Poste et la Fédération nationale du personnel de la poste et des technologies de l'information et de la communication (FNT-PTT-UGTA) se sont entendues, hier, sur la décision de l'application dans leur globalité des revendications mises en avant par le partenaire social. Aussi est-il décidé l'application dans sa totalité de la convention collective de l'entreprise, en l'occurrence la nomenclature des postes et le règlement intérieur. Ces deux points seront toutefois soumis à l'approbation du conseil d'administration appelé à se réunir le 18 novembre prochain. M. Tchoulak, secrétaire général de la FNT-PTT, a tenu à rappeler que c'est dans ces deux points que les choses se sont corsées depuis deux années, période qui a vu la naissance dans le cadre des réformes du secteur des deux entreprises, Algérie Poste et Algérie Télécoms en l'occurrence. « On a signé une convention collective sur la question du statut de l'entreprise et la nomenclature de postes dont l'application a tardé à venir », regrette M. Tchoulak. D'où, selon lui, la menace de recourir à des journées de protestation. M. Tchoulak menace toutefois de revenir à la charge au cas où les engagements formulés par sa direction ne donneraient pas des résultats probants. « S'il n'y aura rien le 18 prochain, on reviendra pour la mise en œuvre de la grève », promet M. Tchoulak. Autre décision prise hier par la direction générale de l'entreprise Algérie Poste : la régularisation du paiement des heures supplémentaires avant la fin de ce mois au bénéfice des postiers ayant travaillé durant le Ramadhan 2003. Une décision qui vient en réponse aux postiers refusant d'assurer les heures supplémentaires des activités postales en ce Ramadhan, réclamant tout d'abord le paiement de leur dû de l'année dernière. De ce fait, « tous les agents vont regagner leur poste dès aujourd'hui », promet M. Tchoulak, qui précise que ce sont 21 bureaux de poste qui n'ont pas assuré ce service. M. Tchoulak tient par ailleurs à démentir l'information donnée par l'un de nos confrères selon laquelle 2200 agents de sécurité des entreprises Algérie Poste et Algérie Télécoms feraient l'objet de licenciement. M. Tchoulak fait état, en revanche, du licenciement de « 700 agents de sécurité contractuels d'Algérie Télécoms, payés par le Trésor public jusqu'au 1er juin dernier et qui continuent même à être payés par l'entreprise jusqu'à la fin de Ramadhan ». M. Tchoulak tient pour raison du licenciement de ces agents le fait qu'« ils n'ont plus l'âge de travailler, ce sont nos aînés qui dépassent la soixantaine ». Mme Ghania Houadria, directrice générale d'Algérie Poste, a parlé de 498 agents intégrés dans la masse salariale des travailleurs de l'entreprise. « L'assainissement de ces cas se fera incessamment », a promis Mme Houadria.