Alors que certains secteurs - et pas des moindres -, comme la santé et le commerce, sont déjà en ébullition, d'autres menaces de grève profilent à l'horizon l Les mesures prises par le gouvernement lors de son dernier conseil ne sont pas pour faire reculer le SNPSSP. La situation sur le front social risque d'être encore plus préoccupante les jours à venir en dépit des mises en garde formulées récemment par le gouvernement à l'endroit de tous les syndicats. Alors que certains secteurs - et pas des moindres -, comme la santé et le commerce, sont déjà en ébullition, d'autres menaces de grève profilent à l'horizon. Les praticiens spécialistes de santé publique ne courbent pas l'échine et maintiennent de ce fait la grève illimitée qu'ils observent depuis près d'une semaine. Les mesures prises par le gouvernement lors de son dernier conseil tenu mercredi dernier, et qui consistent à « veiller au respect de la circulaire relative au non-paiement des journées de grève, à déposer plainte auprès des tribunaux contre les syndicats qui entravent le service minimum de la santé, notamment par le recours à la grève illimitée, et enfin à engager les procédures légales de licenciement des personnels en grève illimitée qui sont considérés en abandon de poste », ne sont pas pour faire reculer le SNPSSP qui décide de la poursuite de son action de protestation. La raison est que la tutelle « n'a réservé aucune suite favorable aux doléances des spécialistes », regrette-t-on du côté du syndicat. La décision du gel ou non de la grève est laissée à l'appréciation du BN qui devra se réunir dans les prochains jours, selon le Dr Yousfi, président du SNPSSP. De son côté, le Syndicat national du personnel du commerce (SNPC) menace de reconduire la grève à laquelle il a recouru les 19 et 20 octobre derniers à partir de demain pour quatre autres jours. Le ministère du Commerce est sommé encore une fois de réserver une suite favorable à la plateforme mise en avant par le SNPC au risque de faire pourrir encore la situation. Au passage, les syndicalistes du ministère du Commerce revendiquent surtout la protection des agents du contrôle de la qualité souvent victimes de menaces. Les dockers comptent eux aussi marquer la journée de demain par une demi-journée de protestation. La raison : les dockers rejettent en bloc les opérations de partenariat, d'ouverture du capital et de privatisation des infrastructures portuaires. Dans le secteur de l'agroalimentaire, secteur ayant déjà connu son lot de remous, tous les indices convergent vers sa paralysie vu le malaise que continuent de vivre la plupart des entreprises publiques relevant de ce secteur. La sonnette d'alarme tirée à maintes fois par la Fédération des travailleurs des industries alimentaires ne semble guerre attirer l'attention des pouvoirs publics sur le danger qui guette ces entreprises. Le secteur des postes et télécommunication a été, lui aussi, secoué par des perturbations depuis près d'une semaine. A cet effet, une conférence de presse animée conjointement par la directrice générale d'Algérie Poste et le secrétaire général de la Fédération nationale du personnel de la poste et des technologies de l'information et de la communication (UGTA) est programmée aujourd'hui à Alger. Les postiers sont montés au créneau pour dénoncer, entre autres, la non-application du statut de l'entreprise conformément à la loi 2000-03 du 5 août 2003 et le retard dans la mise en œuvre de la convention collective signée en juillet 2003. Parallèlement à ces mouvements de grève, il est utile de signaler que la justice n'a toujours pas tranché la question de la trentaine d'officiers de la marine marchande de l'ENTMV, suspendus par leur direction en juin dernier pour « grève illégale » à laquelle ils ont recouru.