Un plan de résistance pacifique de la Kabylie est une nécessité vitale pour faire échec à tous les plans, complots et autres agressions visant à dépersonnaliser et à déstructurer la Kabylie. » C'est ce qu'a déclaré Ferhat Mehenni, à l'issue de la marche organisée jeudi à Tizi Ouzou par le MAK (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie), pour marquer la célébration du 27e anniversaire du printemps berbère, qui a drainé une centaine de personnes sous une pluie battante. « Le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie apparaît comme celui qui cristallise le mieux les aspirations de reconnaissance et de liberté du peuple kabyle. Le pouvoir algérien qui, jusqu'ici nous censurait dans les médias et les institutions de l'Etat, est ainsi mis dans l'obligation de reconsidérer tôt ou tard ses réflexes répressifs et ses visions jacobines de l'ensemble algérien », a-t-il ajouté. Tout en rendant hommage à « toute la lignée de celles et ceux qui se sont sacrifiés pour des causes ayant un lien positif direct ou indirect avec l'émergence actuelle du peuple kabyle ». Ferhat Mehenni a émis le vœu de faire, à l'avenir, du double anniversaire du printemps berbère et du printemps noir « l'occasion des bilans enregistrant de nouveaux succès dans la voie de la liberté et de la démocratie ». Cette marche se voulait une « tribune » pour dénoncer le terrorisme islamiste et rejeter les élections législatives prochaines, s'élever « contre la politique d'arabisation menée par le pouvoir islamo-baâthiste en Kabylie et exiger justice pour les morts et les blessés des événements du printemps noir ». L'arrêt du harcèlement judiciaire contre les militants du MAK est également mis en avant par les banderoles portées par les manifestants.