L'Algérienne des Eaux n'en finit pas de désespérer sa clientèle à Béni Saf. A titre d'illustration, cette semaine, au niveau de la ZHUN, une famille a été victime d'un arbitraire qui justifie toutes les colères. En effet, une conduite du réseau vient d'être déclassée au profit d'une plus récente. Les nouveaux clients du lotissement s'étaient branchés sur cette dernière alors que les anciens clients étaient restés sur la première. Sans crier gare, l'ADE coupe l'eau sur l'ancienne. L'agent venu effectuer les travaux, ayant compris que personne n'avait été avisé de ce qui allait advenir, a menti sur la réalité de sa tâche par crainte d'être pris à partie. C'est en voyant, au bout de quelques jours, que l'eau n'arrivait plus au robinet, que l'ADE est saisie. Là, les victimes apprirent qu'ils devaient creuser à leurs frais une tranchée à travers la voie jusqu'au réseau, acheter la tuyauterie ainsi que toute une quincaillerie et faire appel à un agent de l'ADE qui effectuerait le raccordement au nouveau réseau. Protestation puisque la règle veut qu'un ancien client n'a pas à payer les frais d'un nouveau raccordement. Contactée, la direction de l'Hydraulique confirme le bien fondé de la réclamation du client. Mais, du côté de l'ADE, on ne veut pas en démordre, prétendant qu'en faisant prendre en charge les travaux par le client, c'est une façon de lui éviter de payer une trop élevée facture d'eau puisque l'intervention de l'ADE lui serait alors facturée avec la consommation. Au bout du compte, c'est que pendant que s'est tarie l'eau au robinet d'une famille qui refuse le dicktat de l'ADE, deux fuites de l'ancienne comme de la nouvelle canalisation inondent la rue.