Votre visite de travail à l'Est de l'Algérie s'inscrit-elle dans le cadre de la prospection d'éventuels opportunité d'investissement ? Il s'agit effectivement de ma première sortie dans cette partie de l'Algérie. C'est pour nous enquérir des conditions de vie et de travail de nos compatriotes de l'entreprise Coojaal chargée de réaliser le tronçon du projet d'autoroute est/ouest, que nous sommes déplacés. Nous avons également rendu visite à la société algérienne SABA. Il s'agit du plus important partenaire en Algérie des japonais dans le domaine des produits électroniques et informatiques. Dans ce contact, nous avons à l'esprit un développement plus important des échanges dans ce domaine et pourquoi pas dans d'autres. Nous avons aussi effectué une visite au complexe sidérurgique de El Hadjar où nous nous sommes inquiétés des approvisionnements en matériaux pour la réalisation de ce tronçon. Vous avez parlé de développement, doit on comprendre qu'il s'agit de redynamisation des relations économiques entre l'Algérie et le Japon ? Pourquoi pas ? Il faut cependant reconnaître qu'hormis les hydrocarbures, nos entreprises, particulièrement les fabricants de véhicules, sont intéressées par la délocalisation. Plusieurs se sont déjà installées dans différents pays européens dans le cadre d'activités off shore. D'autres se sont installées au Maroc pour produire de la pièce de rechange de véhicules à exporter vers l'Europe. Pourquoi pas en Algérie ? En ce qui concerne la construction automobile, je ne pense pas qu'actuellement nos entreprises soient intéressées par l'Algérie où Toyota écoule quelques 20.000 véhicules/an alors qu'elle en produit 10 millions. Vous avez évoqué le projet d'autoroute est-ouest en Algérie… Les approvisionnements en matériaux représentent est le plus important aspect pour le respect des délais de réalisation. C'est donc pour éviter tout problème qui pourrait surgir que je me suis déplacé et que j'ai pris contact avec les autorités locales des régions de l'Est de l'Algérie concernées. Les travaux seront lancés au plus tard en Juin 2007 et achevés en 2010. Une base vie sera installée à Annaba où pas moins de 100 cadres japonais y seront installés. Le programme quinquennal de 1 million de logements prévu pour s'achever en 2010, n'a pas intéressé les entreprises japonaises Qu'en est-il ? La construction antisismique coûte énormément chère. C'est un aspect du bâtiment sur lequel intervient la majorité de nos entreprises. Il n'est pas prévu dans le cahier de charge algérien. C'est donc parce qu'elles ne pouvaient pas concurrencer les autres que nos entreprises n'ont pas soumissionné. Il ne faut pas oublier que pour les japonais, 80 % du coût du bâtiment est absorbé par l'étude antisismique. Ce qui apparemment n'intéresse pas l'Algérie. C'est ce qui a été prévu pour le projet d'autoroute où l'étude antisismique représente 60% du coût global du projet.