La rencontre organisée, lundi 18avril dernier, à Tlemcen, par la chambre de commerce et d'industrie « CCI la TAFNA » et la Compagnie algérienne d'assurance et de garantie des exportations « CAGEX », a permis aux nombreux chefs d'entreprises de prendre connaissance des dispositifs de soutien et de promotion des exportations hors hydrocarbures. Les interventions ont porté sur le soutien financier de l'Etat, qu'assure le fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE) et le rôle du système de l'assurance-crédit dans le commerce international. Le représentant de l'agence nationale de promotion du commerce extérieur « ALGEX » a souligné que « malgré une hausse de 22% en 2006, les exportations hors hydrocarbures ne représentent que 2,2% du volume global. Les industriels sont obligés de respecter les normes des produits des pays ciblés et de maîtriser les techniques du commerce extérieur. » Cette démarche est indispensable, mais nécessite des investissements et des délais importants. Tapis, poterie... L'artisanat, par contre, dispose d'atouts majeurs pour l'exportation et engendre une synergie de l'emploi et de l'économie. La région de Tlemcen offre de réelles potentialités, des produits très variés : les tapis et les tissages de Tlemcen et de Nédroma, la sparterie et la vannerie de Béni Snous, de Sebdou et de M'Sirda et, enfin, la poterie des localités de Souk Ettlata et de Oualhassa. Le retour remarquable, grâce à l'encouragement de l'Etat, aux métiers du bois, du cuir, de la bijouterie et du cuivre, n'est qu'une prémisse au grand essor de l'artisanat. « L'activité se porte bien, nos ventes augmentent, surtout l'été, les vacanciers et les quelques touristes sont attirés par la qualité des articles de la région. Pour la vente à l'exportation, j'ai tenté une fois, les formalités sont trop compliquées et il n'y a pas de soutien », nous a indiqué ce commerçant de Tlemcen. L'encouragement à l'artisanat doit concerner l'ensemble des intervenants, y compris les professionnels de l'exportation. Un promoteur d'une boutique en ligne (vente sur Internet des articles de l'artisanat) trouve son projet bloqué depuis une année pour la simple raison que les banques ne disposent pas de systèmes de paiement en ligne. Notre pays ne profite pas des possibilités des nouvelles technologies, surtout des délocalisations du traitement de l'information, du développement des logiciels et de la vente sur le Net. La promotion du commerce extérieur suppose des réformes en profondeur, des législations, de l'administration, des entreprises et des banques…