Se considérant « spoliés » par les dispositions du statut de la fonction publique du fait que l'élaboration de ce texte n'ait pas associé les syndicats autonomes, la branche du secteur des communes au Snapap de Béjaïa mobilise ses troupes. Cette organisation syndicale, qui compte des adhérents dans « 34 communes » sur les 52 de la wilaya, vient, à travers une déclaration-appel qui a sanctionné une réunion du bureau de l'union de wilaya, exiger « un amendement » du statut jugeant que la présente mouture « ligoterait de plus en plus les droits fondamentaux des travailleurs ». Pour être plus explicite, M. Nourredine Kerkour, son secrétaire général, mettra en avant de son argumentaire les dispositions relatives à « la dépermanisation et la contractualisation » qui, enjoindra-t-il, « compliqueront plutôt la relation du travail ». Le « parti pris » en choisissant comme partenaire social exclusif l'Ugta est l'occasion encore une fois pour les syndicalistes du Snapap de dénoncer « des libertés syndicales bafouées ». Dans le document parvenu à notre rédaction, en ce qui concerne la situation sociale des travailleurs des communes, il est dressé un constat des plus précaires. Ces personnels, lit-on, « qui sont les plus mal payés vivent juste au dessus du seuil de pauvreté ». Le régime indemnitaire également décrié n'est l'objet « d'aucune revalorisation » à l'exemple, cite-t-on, de l'allocation sur salaire unique (qui est de 400 DA pour les employés ayant des enfants et de 5,5 DA pour ceux qui n'en ont pas). Aussi, sont revendiquées les primes de panier et du transport qui ne sont pas octroyées et une indemnité du service public local (ISPL) conséquente. Les syndicalistes sont une fois encore revenus sur l'une des revendications phare du Snapap, la gestion du plan de carrière des travailleurs qui dans le secteur des communes ne se traduit par « aucune formation, promotion ou évolution dans le grade en 30 ans de carrière ». M. Kerkour citera le cas de ces retraités qui avaient débuté leur carrière en qualité de manœuvres et qui l'ont achevée dans le même poste. Le bureau de wilaya du Snapap, selon les déclarations de son secrétaire général, n'écarte pas l'idée de recourir à des actions « d'envergure » si les pouvoirs publics ne répondent pas favorablement à leurs revendications qui principalement tournent autour de la révision de la grille des salaires et du libre exercice du droit syndical.