Entre l'AADL et ses locataires rien ne va plus. C'est le moins que l'on puisse dire en tous cas pour les 164 logements dits du site GECO, à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Au moins deux procès sont intentés, de part et d'autre, depuis la décision prise, en février 2007, par les locataires de ne plus s'acquitter de leurs loyers. Loin d'être de mauvais payeurs, ces derniers ont choisi cette attitude extrême en désespoir de cause afin d'exprimer « leur refus de subir les conséquences de la politique irresponsable de laisser-aller, pratiquée par l'agence », déclare l'un des concernés. A maintes reprises, les locataires, organisés au sein d'une association dénommée Az-Zahra, ont entrepris des démarches auprès du promoteur pour l'amener à répondre à leurs multiples doléances relatives aux ascenseurs, tous à l'arrêt, à l'absence de gardiennage et surtout aux nombreuses malfaçons apparues dans les constructions et sources de nombreux désagréments. Une action en justice, intentée contre l'agence, a permis de statuer en faveur des locataires en date du 15 janvier 2008, sur la base d'une expertise qui a confirmé les revendications. Durant cette même semaine, un événement tragique est venu endeuiller l'une des familles parmi les locataires, confirmant la cause des plaignants et le tort de l'AADL. En effet, faute d'ascenseur une femme, habitant le dernier étage d'une tour, a dû accoucher chez elle dans des conditions difficiles, et perdra son bébé quelques heures plus tard. Ne tenant aucun compte de cela, l'agence introduira un pourvoi en cassation, et l'affaire sera jugée en appel le 23 mars. L'agence, devenue le cauchemar des locataires, ne s'arrêtera pas en si bon chemin puisqu'elle déposera une nouvelle plainte, n'exigeant pas moins que l'expulsion des 112 locataires, qui refusent de payer leurs loyers, et 20 millions de centimes de dommages que devra payer chacun d'eux. Bravo pour le programme du président !