C'est dans une situation de crise financière inextricable que le club omnisports Solb Riadhi Annaba (SRA) se débat depuis le début du championnat. Elle a pour conséquences la dissolution de la section volley-ball et la relégation de celle du basket en division inférieure. Ce n'est que par la seule volonté des athlètes et la bienveillance d'opérateurs économiques et autres salariés amoureux de la petite balle que le handball a réussi à sauver sa saison. La semaine précédente, il avait réussi à éviter de justesse la relégation en s'arrogeant les points qui lui fallaient lors de rencontres dans le cadre du dernier tournoi play-down à Aïn Taya. Les dirigeants du SRA n'avaient pas un sou vaillant au moment des déplacements que devaient effectuer les sections de handball et basket-ball. Ils n'en ont pas toujours. Rien ne dit qu'elles vont en avoir dans les jours ou mois à venir. Depuis le début des compétitions, elles ont pratiquement mendié en allant faire du porte-à-porte pour décrocher le nécessaire pour leurs déplacements. Cette crise était visible sur le terrain à chaque rencontre durant les précédentes semaines avec la démobilisation générale de la majorité des joueurs. Faute de paiement de leur salaire durant des mois, plusieurs ont claqué la porte. D'autres boudent les séances d'entraînement ou les rencontres. D'où l'obligation pour les entraîneurs de basket-ball et de handball de faire appel à des jeunes pour éviter de déclarer forfait à domicile et à l'extérieur. Khelifa Sofiane, le président du club, est moralement saturé. Ses nombreux appels à l'aide auprès des autorités locales pour éviter la disparition totale des disciplines collectives sont restés sans suite. Il a démissionné puis est revenu sur sa décision sur insistance des athlètes et des fans du club. « Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Avec l'aide de quelques amis, nous survivons pour éviter au handball de rejoindre dans l'oubli le volley-ball dont la pratique a totalement disparu de la wilaya de Annaba. Mais jusqu'à quand ? », s'est interrogé Khelifa. Il affirme être prêt à laisser tomber pour peu qu'un candidat à la présidence se fasse connaître. C'est le même état d'esprit qui anime Ahmed Farfar. « La situation est très grave. Que l'on nous aide financièrement pour éviter la disparition d'une autre discipline collective qu'est le handball », martèle Farfar, gardien de but de l'équipe nationale des années 1970/1980 et ancienne gloire du handball national.