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Le livre et l'invisible
Publié dans El Watan le 26 - 04 - 2007

Comme les femmes, les handicapés et les arbres, les livres ont leur journée internationale. C'était lundi dernier, 23 avril. On peut trouver ridicule ou hypocrite la pratique des journées consacrées.
A raison souvent. Mais, dans ce monde, toujours aussi cruel et idiot, il y a tant d'êtres et de choses dont on ne parlerait que peu ou pas s'il n'y avait ces prétextes annuels. Donc, le livre. Pourquoi le 23 avril ? Parce que c'est l'anniversaire de la mort de Shakespeare et de Cervantès dont nous parlions ici la semaine dernière. En 1995, l'Unesco proclama cette date Journée du livre et du droit d'auteur. Depuis, chaque année, le monde redouble d'initiatives pour honorer le livre et encourager la lecture. Ici, on inaugure des bibliothèques, là on réduit les prix, ailleurs on en décerne. En Catalogne, les libraires offrent une rose pour chaque livre acheté ! Là dessus, une rencontre en ville avec Mohamed Boillatabi, importateur et éditeur de livres. D'habitude débonnaire, enjoué, il avait l'air soucieux. Devant un café, il déballe ce qu'il a sur le cœur : la situation du livre en notre pays. Ce n'est pas nouveau, hasardais-je. Non, pire, rétorqua-t-il. Mais il voulait surtout me confier une anecdote qui l'avait démoralisé. Il avait loué un stand au Salon du livre de jeunesse tenu à la Bibliothèque nationale. Malgré les pluies et le brouillard des âmes qui régnaient depuis ce fumeux mercredi, il y avait quand même des lecteurs. Là, un bon père de famille arrive, flanqué de son rejeton. Il décide d'offrir à son fils Le Petit Prince de Saint-Exupéry, en version illustrée. L'enfant rejeta aussitôt le livre, refusant mordicus de le prendre, en dépit des conseils et insistances paternelles. Boillatabi avait lu le dernier Arts & Lettres. On y relatait comment Le Petit Prince, best-seller mondial de 1943 à nos jours, avait été écrit en partie à Alger et cela le désolait d'autant. Il voyait là le drame d'une société qui n'apprend pas aux enfants à aimer le livre. Dans son spleen livresque, peut-être sera-t-il un peu consolé d'apprendre avec nous que la commune de Tigzirt a organisé une véritable fête du livre (voir ci-contre). Entre-temps aussi, nous sont parvenues des nouvelles de classes où des professeurs, contre vents et marées débilitants, s'attellent à initier leurs élèves aux richesses de la lecture. Bien peu que tout cela. Trop peu. Mais peut-être assez pour ne pas désespérer. Dans le livre précité, le renard dit au Petit Prince : « On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux. » Justement, le rôle du livre est de montrer l'invisible.

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