Jeudi à la place du 1er novembre, premier jour de la campagne électorale pour les législatives du 17 mai. Les panneaux d'affichage dressés depuis quelques jours reçoivent les premières affiches. Premiers constats et premiers commentaires. Les quelques curieux qui y jettent un coup d'œil, ne s'attardent pas sur les noms ni sur les formations. « Il faudra attendre encore pour voir ce que proposent les autres partis, dont la plupart sont encore absents à Constantine et ne se manifestent que durant les rendez-vous électoraux », commente un vieux passant. Sur les 21 formations retenues, huit seulement ont dévoilé leurs listes, alors que deux autres ont choisi de mettre en avant leurs têtes de liste. Une tournée dans les bureaux de campagne installés au centre-ville, ne donne pas l'impression d'une ambiance particulière, hormis une mobilisation générale remarquée au siège de la campagne du FLN, sis à la rue Baghriche Mostefa,où l'on ne parle que des préparatifs du meeting populaire très attendu du secrétaire général du vieux parti, Abdelaziz Belkhadem, et dont l'arrivée est annoncée pour aujourd'hui à la maison de la culture El Khalifa. Les autres formations ont préféré opter pour un travail de proximité. « Nous avons choisi de mener un travail de persuasion auprès des citoyens dans les quartiers de la ville avant de lancer des sorties dans les communes », soutient Abderrahmane Rafaâ, tête de liste du RND. C'est la même stratégie qui semble être adoptée aussi bien par le HMS qui prépare sa caravane de la wilaya, que par Ennahda qui prévoit, dès aujourd'hui, ses premières sorties dans les communes d'El Khroub et de Ouled Rahmoun avant de faire le reste du territoire de la wilaya. Les premiers jours de la campagne électorale ont toujours été d'une lourde monotonie à Constantine avant que les partis n'atteignent leur vitesse de croisière. Face à une indifférence réellement affichée par les citoyens, les candidats auront fort à faire pour convaincre des électeurs qui cumulent, il faut le dire, les mauvaises expériences avec leurs représentants à l'assemblée nationale. Ces derniers ont toujours brillé durant leur mandat, par une absence injustifiée, ceci malgré les énormes sommes qui leur sont allouées pour l'ouverture de permanences et pour être à l'écoute des doléances de leurs concitoyens.