Jeudi dernier, premier jour de l'exposition d'arts plastiques 5 moins 2, 3 fi aïn chitan de Denis Martinez, Karim Sergoua et Ammar Bouras à Kouba. Du monde pour apprécier le spectacle des Bahas accompagnant Denis Martinez dans Ramène la raison. Scènes inspirées des années de la tragédie algérienne jouées sous les airs du guembri ; L'entêtement de la sève … sous les décombres, jouée et mimée au sous-sol de la galerie, imposait le silence, rendait insupportables les mots dits et redits jusqu'à l'usure. « Enfant, derbouka, yeux, gorge coupée, couteau, fil… », lexique de la vie quotidienne sans cesse répété par des personnes revenant ou relevant d'un massacre, celui de Bentalha à jamais inscrit dans les mémoires et souvenirs exorcisés par la force du jeu théâtral grâce au talent de l'Algérien Denis Martinez. Dans la même galerie, se trouvaient mêlées les œuvres artistiques et picturales du voyageur sculpteur Sergoua, de l'inclassable Ammar Bouras, auteur multidisciplinaire qui ne laisse pas insensible.