Ambiance de fête grandiose, vendredi dernier, au centre des personnes âgées et des handicapés de la localité d'El Djelloulia, dans la commune de Hamma Bouziane, à moins de 10 km de la ville de Constantine. Encore une fois, c'est l'association Edhamir qui s'illustre à travers un remarquable travail de bénévolat, en dépit d'un manque flagrant de moyens. Seule la bonne volonté de ses membres réussit à créer ces moments de bonheur aux dizaines de pensionnaires. En dehors de la célébration de la Journée nationale des personnes âgées, fixée officiellement au 27 avril, mais restée jusque-là comme un événement anonyme, c'est la question du sort réservé aux personnes du troisième âge demeurant dans une maison de retraite, qui reste posée. Pourtant, la loi prévoit, selon les juristes, des mesures à l'encontre des familles démissionnaires. A l'instar des dispositions du code pénal relatives à l'abandon des enfants par leurs parents, les droits des ascendants sur leurs progénitures sont garantis par loi. Faute d'un débat sérieux qui tarde encore à s'instaurer, les associations à caractère caritatif insistent sur une amélioration des conditions de séjour dans ces pensionnats où l'ambiance familiale manque cruellement. « Les personnes âgées séjournant dans ces centres sont fragiles, nombreux sont les parents qui vivent une situation psychologique critique, car la plupart d'entre eux, totalement abandonnés, restent toujours dans l'attente d'une visite inespérée, surtout durant les fêtes religieuses », s'indigne Seloua Boumalek, présidente de l'association Edhamir, laquelle active depuis 2001 pour apporter le soutien moral à des hommes et des femmes qui frôlent des situations de dépression totale, avant de mourir dans l'oubli. Après une première rencontre organisée en 2006 sur la condition des personnes âgées, la préoccupation de l'association reste celle de trouver un meilleur écho de la part des pouvoirs publics pour une protection sociale mais surtout légale, d'une frange jusque-là ignorée.