Le Comité national des libertés syndicales (CNLS) condamne les atteintes au droit du libre exercice du droit syndical et du droit de grève. Il dénonce aussi, par le biais d'un communiqué transmis à notre rédaction, « les atteintes à la liberté de la presse », en considérant qu'« il ne saurait y avoir de libertés syndicales sans la liberté d'expression et de la presse ». Outré, il exprime son entière solidarité avec « la corporation des journalistes », en exigeant « la libération immédiate et inconditionnelle des journalistes emprisonnés ». Réuni le 6 juillet, le CNLS a discuté, entre autres, de l'affaire du Syndicat national des officiers de la marine marchande (SNOMMAR), de l'état des libertés syndicales en Algérie ainsi que de ses perspectives et plan d'action pour 2005. Lors de cette réunion, le CNLS a entendu le représentant du SNOMMAR qui a exposé la situation qui prévaut à l'ENTMV à la suite du mouvement de grève. De là, le CNLS constate « la violation flagrante de l'article 33 de la loi 90-02, relatif au remplacement d'officiers en grève par d'autres officiers non grévistes d'une autre compagnie ». Ainsi, il condamne « la remise en cause de l'immunité syndicale et l'empêchement des délégués syndicaux à accéder aux lieux de travail durant la grève comme le stipule la réglementation ». Devant de tels dépassements, les membres du CNLS interpellent le ministre du Travail et appellent l'ensemble des syndicats membres dudit comité à manifester leur solidarité avec le SNOMMAR et ses adhérents, « face aux menaces, intimidations et harcèlement » qu'ils subissent depuis le déclenchement de la grève. Les membres du CNLS comptent, par ailleurs, organiser un meeting syndical à la rentrée sociale.