L'âme de l'Andalousie a plané, ce mercredi, à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth, à Alger, avec les méandres de la voix du chanteur flamenco, Enrique Morente. Les olé ! olé ! dérivant du Allah ! Allah ! de la lointaine Grenade où Morente a vu le jour, il y a de cela 65 ans, ont emporté dans les rêves le public nombreux venu s'abreuver de la richesse de ce folklore ibérique. Enrique était sur scène, accompagné d'un guitariste, d'un percussioniste et de deux chanteurs de chœur, tous s'exécutant dans une synchronisation impeccable. Aux caractéristiques tonales du maestro Enrique s'ajoutait une extraordinaire variété de rythmes, passant des « fandangos » aux « Sevillanas » et à « el cante jande », où souvent se créait un véritable contre-point en frappant du talon et des mains et en claquant des doigts. Il faut avouer que c'est grâce à l'Institut Cervantès, qui a su introduire la culture hispano-mauresque dans le programme de la célébration « d'Alger, capitale de la culture arabe 2007 », que les amoureux du flamenco ont pu, encore une fois, satisfaire leur ouïe.