Les 1 306 emplois créés à la faveur du nouveau programme de travaux d'utilité publique à haute intensité de main d'œuvre (Tup-Himo) dans la wilaya de Tiaret, pour lesquels une enveloppe financière de 4,6 milliards de centimes a été dégagée, ne semblent pas profiter pleinement aux nombreux chômeurs qui devaient en bénéficier. Moins de trois mois après le lancement de ce programme, nombreux sont les travailleurs qui continuent de vivre le calvaire par la faute des entrepreneurs qui les emploient. Beaucoup de retards sont enregistrés dans le versement des salaires, la couverture sociale est aléatoire et les moyens mis à leur disposition sont dérisoires. Leurs interlocuteurs sont souvent autres que leurs employeurs dont ils ne connaissent que le nom. Les rendez-vous se font dans la rue. Durant ce mois de Ramadhan, certains travailleurs qui n'ont pas perçu leurs salaires sont venus faire part de leur désarroi face à ces comportements méprisants. Selon leurs témoignages, certains employeurs utilisent cette main d'œuvre « bon marché » pour les besoins d'autres chantiers. Pour rappel, ils sont 73 entrepreneurs à avoir été retenus, dans le cadre du Tup-Himo, dans cinq importants secteurs devant toucher 31 des 42 communes de la wilaya. Ces opérations concernent les secteurs des forêts, des travaux publics, de l'hydraulique, de l'environnement et, pour la première fois, celui de la santé. Plus de 70 projets ont été lancés à ce jour. Ces travaux devraient générer des retombées positives sur le plan socio-économique. Le secteur de l'hydraulique s'est taillé la part du lion avec un pactole de 38 556 322,74 DA et 594 emplois créés. L'opération devait toucher le curage des réseaux d'assainissement. Vient ensuite le secteur des travaux publics avec une enveloppe de 22 928 877,89 DA et 348 emplois. Le reste se répartit entre les secteurs des forêts, de l'environnement et de la santé pour une enveloppe globale de 2,3 milliards de centimes pour 364 emplois.