Le Sud-Ouest algérien est-il en train de devenir un « pôle » de production et de culture d'opium et de certaines variétés de stupéfiants ? Cela semble apparemment le cas au vu des récentes saisies de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'Adrar qui a fait état, lors de ses portes ouvertes — ouvertes mercredi et clôturées hier — d'une saisie importante de plants d'opium et de cannabis. La Gendarmerie nationale a, en effet, annoncé dans ses statistiques rendues publiques à l'occasion, avoir découvert— jusqu'au 1er mai —74 817 plants d'opium (en l'espace d'un mois) et 13 242 plants de cannabis depuis le début de l'année. Cette drogue était cultivée sur une superficie d'un peu plus de 20 ha. Le premier pavot découvert était cultivé à l'intérieur du grand Erg occidental, dans l'immense et impénétrable désert, à environ 300 km au nord d'Adrar, plus précisément dans les environs de la localité de Talmine, ainsi qu'à Aougrout et Tinerkouk, de paisibles oasis. Durant la même période, la gendarmerie a également saisi 180 kg de graines d'opium sec, 20 g d'opium pur, 53 kg de cannabis en poudre, 851 g d'opium traité, 90 flacons de 30 ml de psychotropes en liquide et 15 g de kif traité. Neuf affaires ont été traitées dans le cadre de cette campagne de lutte antistupéfiant. Devant cette prolifération de jardins utilisés pour la culture de ces plantes opiacées, la Gendarmerie nationale poursuit une lutte sans merci contre ces cultivateurs sans scrupules.