Les variations climatiques ayant caractérisé le mois de mars avec alternance de pluies fortes, gel et périodes de fortes chaleurs ont favorisé et accéléré l'apparition de cette maladie appelée mildiou, tant redoutée par les agriculteurs. Cette maladie est, en effet, redoutable car pouvant s'étendre rapidement. Causée par des champignons de l'ordre des péronosporales, elle peut toucher plusieurs cultures telles que la vigne, la pomme de terre et les plantes potagères. Dans la wilaya de Aïn Defla, les agriculteurs ont découvert, la semaine écoulée, et à leurs dépens, l'ampleur des dégâts causés par cette maladie. Selon les sources de la DSA, plus de 1200 ha sur 6000 consacrés à la culture de la pomme de terre ont été touchés par le mildiou. Une estimation provisoire, ajoutera notre interlocuteur, à revoir à la hausse en attendant les résultats des opérations d'évaluation lesquels seront connus dans les prochaines heures. Pour l'instant, ce qui est sûr c'est qu'il s'agit bien du mildiou contre lequel on peut protéger les cultures pour peu qu'on leur administre des traitements préventifs convenablement. Dans ce cas précis, expliquera un chef de service de la DSA, les précipitations étaient tellement fortes que les traitements n'ont pas résisté, et, par ailleurs, l'accès aux cultures était rendu difficile, voire impossible pour effectuer d'autres opérations. A signaler que près de 3000 agriculteurs ont saisi le chef de l'exécutif pour solliciter un soutien financier sachant, selon les mêmes sources, que ce genre de calamité ne bénéficie pas d'assurance. Les cultures sous serres menacées Le mildiou n'a pas non plus épargné les cultures sous serres puisque les dernières informations font état de dégâts au niveau des périmètres s'étendant de Djelida Arib, El Amra jusqu'à El Abadia concernant une superficie de plus de 300 ha, dont 80 ha ont été touchés par la maladie. Il s'agit pour l'instant de la tomate, un produit fragile, mais les risques de propagation sont énormes et des opérations de traitement sont en cours. Il faut relever que les stocks de fongicides arrivent presque à épuisement, ce qui rend difficile la tâche des agriculteurs. En parallèle, des actions menées pour circonscrire la maladie, même si la production de la pomme de terre est déclarée compromise, voire sinistrée par les fellahs, l'heure est aussi au bilan pour évaluer avec exactitude l'ampleur des dégâts. En attendant, l'inquiétude des fellahs est à son paroxisme et les doléances ne cessent de pleuvoir au niveau des services de la DSA et du wali. Cependant, le malheur des uns fait le bonheur des autres, puisque cette situation s'est répercutée sur le prix de la pomme de terre qui a atteint en certains endroits 15 à 20 DA. Ce produit est vendu aux abords de la RN4 où un flux d'automobilistes profite au maximum de cette aubaine.