Dans une lettre datée du 29 avril dernier, Benadjal Abderrahmane, membre du Conseil national de l'Union des paysans algériens, tire à boulets rouges sur « les pratiques bureaucratiques bloquantes sévissant au niveau des services agricoles. » « L'accession à la propriété foncière agricole (APFA) piétine, dit il. » Et d'expliquer : « Les attributions de nouveaux terrains agricoles sont arrêtées et les comités ad hoc, présidés par les chefs de daïra et dont la mission est clairement définie par le décret 83/724 du 10/12/1983, ne sont pas opérationnels. » Le membre de l'Union paysanne affirme que « pas moins de 1 124 projets d'arrêtés d'attribution de périmètres agricoles se trouvent en souffrance dans les tiroirs des services concernés, en attente de signature depuis 2003. » Il signale dans sa lettre de dénonciation que « cette situation préjudiciable au secteur agricole, encore à l'état embryonnaire dans la région, contrevient aux objectifs et à la conception du développement agricole car, indique-t-il, faisant fi des conséquences que cela puisse entraîner au plan social. » BLOCAGE En sa qualité de membre du conseil national de l'union des paysans algériens, il attire l'attention des pouvoirs publics sur l'urgence à débloquer ces attributions agricoles de nature à relancer ce secteur stratégique susceptible de résorber en grande partie le chômage des centaines de jeunes désoeuvrés ayant postulé pour un travail dans le cadre de l'APFA. « Ces attributions agricoles, si elles venaient à être effectuées, pourraient, selon lui, contribuer de manière significative à l'accroissement de la production agricole dans la région et réduire par conséquent l'étroite dépendance en matière d'approvisionnement de produits agricoles vis-à-vis des régions productrices du Nord. »