Le site est à protéger et fait d'ailleurs l'objet d'une attention particulière des autorités algériennes. D'une superficie de 40 ha et situées non loin de Aïn El Kerma, les îles Habibas entrent dans le cadre du projet de préservation et de protection qui s'est matérialisé par l'instauration d'une première équipe du Commissariat national du littoral, selon les indications apportées par le directeur de l'environnement de la wilaya d'Oran et rapportées par l'agence de presse algérienne. « L'installation de cette équipe, composée de deux ingénieurs et de trois gardiens, constitue la première des actions contenues dans le plan de gestion du projet de réhabilitation des îles Habibas », précise le responsable lors d'une séance de présentation du bilan de la mission scientifique française. La première action envisagée consiste à dératiser les lieux car la forte population de rongeurs existante sur l'archipel menace l'extinction de certaines espèces rares, telles que les puffins (oiseaux). Les chercheurs français précisent également, après une semaine passée sur le site insulaire, que le facteur humain est également à l'origine de la raréfaction de plusieurs espèces de poissons, tels que le mérou. Dans le même ordre d'idées, un spécialiste français a déploré la disparition du phoque moine qui faisait la réputation des îles Habibas lors de la dernière expédition menée en 1977 par le Calypso et l'équipage du commandant Cousteau. Cependant, un chercheur de l'université d'Oran, spécialiste du milieu marin, rapporte qu'un bébé phoque moine a été trouvé et placé en lieu sûr afin de permettre la préservation de l'espèce. Le bilan établi par l'équipe du commissariat national entre dans le cadre d'une coopération algéro-française qui prévoit également la mise en valeur de deux autres espaces naturels, l'île de Rechgoun (Aïn Temouchent) et le mont Chenoua de Tipaza. L'accord de coopération porte, selon l'APS, sur l'élaboration d'un inventaire de la faune et de la flore et de la biodiversité des divers sites en voie de classement. Une responsable du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a annoncé la prochaine finalisation du cadastre de l'ensemble du littoral algérien par deux organismes publics, le Centre national d'études et de recherche en urbanisme et l'Agence nationale d'aménagement du territoire.