Les services de police judiciaire, relevant de la sûreté de wilaya de Tiaret, ont longuement auditionné, mardi, sur instruction du procureur, les responsables du secteur sanitaire de Tiaret pour une affaire qui a trait à la gestion de l'opération réhabilitation des structures. Le directeur, son adjoint et d'autres cadres ont été ainsi entendus sur « l'application des dispositions du code des marchés publics ». Une affaire qui intervient après une série d'évènements dans ce secteur et à fortiori à l'hôpital Youssef Damerdji qui connaît une grogne du personnel en dépit des projets de modernisation et l'acquisition d'équipements à la mesure des attentes. En marge de la rencontre nationale sur l'éthique et la déontologie, tenue à Tiaret, avant-hier, Rachid Boughaita, directeur du secteur sanitaire, nous a fait part, vingt quatre heures après son audition, d'« une étrange disparition de documents dans son bureau ». Notre interlocuteur dira d'ailleurs que « face à l'urgence devant permettre la réfection, la réhabilitation et l'installation d'équipements, après l'avis de consultations restreintes, travaux honorés sur budget de fonctionnement qui n'est que de 25 millions de dinars, quatre entreprises se sont engagées pour être au rendez-vous fixé par le ministre ». Dénonciations anonymes Travaux liés à l'embellissement de l'environnement, de la maison du diabétique et d'autres opérations pour lesquelles furent établis des marchés de gré à gré ne dépassant pas les quatre millions de dinars. Ce responsable dit « ne pas comprendre l'origine de dénonciations calomnieuses et de surcroît anonymes ». « Est-ce pour avoir fermé les robinets et resserré l'étau, procédé même à l'adjudication pour ce qui concerne l'alimentation, autrefois dévolue aux mêmes gens ou bien parce que j'essaie de remettre de l'ordre ? », n'a-t-il cessé de s'interroger. Beaucoup de questions resteront en suspens tant que la justice qui vient d'instruire l'information judiciaire n'a pas encore tranché.