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Conférence sur Mustapha Lacheraf au CCF
Le génie dans toute sa splendeur
Publié dans El Watan le 12 - 05 - 2007

Les noms et des lieux, œuvre écrite par Mustapha Lacheraf, était au centre d'une conférence animée, jeudi, au Centre culturel français d'Alger (CCF). Ceux qui en feront succinctement l'analyse sont Dhao Djerbal, Rachid Mokhtari et Djilali Sari ; chacun selon la spécialité à laquelle il se consacre.
Djilali Sari, qui s'est consacré à cette discipline longtemps ignorée qu'est la géographie, parlera d'emblée de la région natale de l'auteur : El Kerma, douar des Ouled Bouziane dans la commune de Sidi Aïssa. Lové dans le massif du Hodna, le territoire qui a vu naître Lacheraf imprégna toujours le parcours de celui qui saura faire le lien entre le terroir et l'universel. Comment peut-il en être autrement, lorsque l'on sait que le père, qadi reconnu, dira : « Nous sommes les piliers du Hodna » (hna rkaïz l'Hodhna). L'écrivain au long cours, qui ne laissera personne indifférent, a su donner la quintessence d'une algériennité à jamais révolue. Daho Djerbal, historien critique et directeur de la revue Naqd, distinguera trois temps forts dans la mémoire de Lacheraf : depuis sa région natale, dont il parlera souvent, jusqu'à la perte de cette algérianité sous les coups de boutoir d'une frange d'arabisants et d'islamistes exaltés. Lacheraf aura connu toutes les périodes fondatrices de l'Algérie actuelle. Ceux qu'il dénigrera toujours dans son œuvre sont sortis, selon lui, du giron national. L'érudit qu'était le fils de Msila saura, lui, accueillir à bras-le-corps toutes ses appartenances. Il n'en reniera aucune. Son passage succinct à Alger fut l'occasion pour lui de se frotter à ce monde dont il n'entendra parler qu'à petites bribes dans sa région reculée. Le fut-elle vraiment d'ailleurs ? Nullement, rétorquera Djerbal qui dira que cette région agropastorale était le carrefour de plusieurs mondes. La bibliothèque municipale a été pour Lacheraf cet autre lieu privilégié de rencontres avec l'autre. Mais les petits blancs veilleront toujours au grain. L'étudiant du lycée de Ben Aknoun et d'El Thaâlibia qu'était Lacheref, saura s'en affranchir même durant sa longue incarcération après l'arraisonnement du DC3 d'Air Atlas qui le transportait avec ses quatre autres collègues du Fln. La phrase lacherafienne, fiévreuse et saccadée, retiendra également l'attention des conférenciers, surtout la critique ; Rachid Mokhtari qui dira que l'homme fort en thème était très exigeant avec lui comme avec lui. Proust,dont il fera sûrement lecture dans son adolescence, connu pour ses phrases longues, sur lesquelles beaucoup se sont cassés les dents, en est pour beaucoup. La période post-indépendante, aussi féconde que la première, ne sera pas négligée par les conférenciers. Elle a été pour Lacheraf ,qui occupera pour un temps le portefeuille de l'éducation, celle du déchirement, de l'errance mais aussi et surtout de la fécondité. Celui qui a été plusieurs fois ambassadeur dans les pays d'Amérique latine, publiera durant cette période des œuvres qui feront date dans la connaissance de cette Algérie, une nation en chantier qui tente, sans y parvenir toujours, de s'affranchir des pesanteurs que sème une société balbutiante. Lacheraf, qui a le goût du livre, a acheté, fait-on remarquer, la bibliothèque de Dinet, peintre à qui il consacra des passages entiers dans son ultime œuvre. Celle-ci, féconde et sans pareille, sera-t-elle perpétuée par la nouvelle génération ? Rien n'est moins sûr, diront à l'unisson les trois conférenciers.

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