Les espaces de la maison de la culture Mouloud Mammeri deviennent de plus en plus exigus et les structures connaissent un délabrement de plus en plus apparent. Lorsque un spectacle attire une nombreuse assistance, comme c'était le cas lors du passage du chanteur Lounis Aït Menguellet, des bancs et des chaises ont dû être disposés sur « la piste de danse » pour contenir les spectateurs dont la salle débordait. A Tizi Ouzou, il n'existe quasiment que cet unique endroit pour l'organisation de spectacles pour des centaines d'artistes de la région. Le projet d'extension de la structure est enterré aussitôt évoqué. Aux blocages bureaucratiques (projet inscrit en 1996), s'est ajouté un différend entre l'ancienne direction de la culture de wilaya qui préférait une extension partielle et l'ancien directeur de la maison de la culture qui était favorable à une extension globale. Il n'y a eu ni l'une ni l'autre. « Depuis que j'ai été installé à la tête de l'institution en septembre 2003, j'ai relancé le projet d'extension globale et relevé la nécessité de rénovation des espaces actuels et la modernisation des lieux », nous a déclaré dernièrement le directeur de l'établissement, M. L'hadi Ould Ali. La rénovation et l'extension toucheront le théâtre en plein air (qui n'a jamais servi), ainsi que la salle de cinéma actuelle qui verrait la siègerie refaite et la climatisation et la sonorisation installées. Le projet d'extension, quant à lui, comprend une salle polyvalente de 1500 places, une bibliothèque de 1000 places, un bloc d'ateliers d'activités de 1340 m2, un musée de 1000 m2, un bloc d'ateliers d'activités de 1340 m2, un musée de 1000 m2, une médiathèque de 1830 m2 et un studio d'enregistrement. Les dossiers ont été transmis aux services concernés (APW, wali, ministère). Le projet d'extension globale est toutefois confronté à un problème jugé sérieux : l'existence de deux indus-occupants. Deux familles occupent une parcelle qui relève du patrimoine de la maison de la culture depuis 1975. Il n'y a eu depuis ni procédure de régularisation ni décision d'expulsion, signale-t-on. La grande salle exploitée au maximum ne résistera certainement pas aux programmations continues. Les sièges sont dans un piteux état.