Après un recul constaté, mercredi soir, après la publication des chiffres hebdomadaires des stocks des produits pétroliers aux Etats-Unis, les prix du pétrole ont repris vers le haut hier. Le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie publié hier a conforté cette tendance haussière bien que l'agence ait revu à la baisse la demande mondiale en pétrole pour l'année 2007. Mercredi dernier, les prix avaient reculé après la publication du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie. Le rapport a révélé une hausse des stocks de pétrole brut de 5,6 millions de barils. Un niveau supérieur aux prévisions des analystes. Le rapport a fait aussi état d'une hausse des stocks d'essence d'environ 400 000 barils. C'est la première fois depuis le mois de février que les stocks d'essence aux Etats-Unis connaissent une hausse dans les rapports hebdomadaires. Toutefois ce niveau de hausse n'est pas déterminant pour le marché, même s'il indique une reprise des activités des raffineries qui ont subi des arrêts accidentels ou de maintenance. A l'approche de la saison des grands déplacements aux Etats-Unis, saison où il y a une forte pression sur la demande en carburant, le niveau des stocks d'essence constitue une forte préoccupation et il devrait influer grandement sur les cours du pétrole. La situation sécuritaire au Nigeria influe aussi sur les prix. Les attaques contre les installations pétrolières et les rapts de travailleurs étrangers dans la région pétrolière du Delta ont déjà pénalisé le marché de plusieurs centaines de milliers de barils de pétrole. Au début du mois de mai, ce sont plus de 800 000 barils par jour qui manquent dans la production de pétrole du Nigeria. Dans son rapport mensuel rendu public hier, l'AIE a revu à la baisse la demande mondiale de pétrole pour l'année 2007 d'environ 100 000 barils par jour à 85,7 millions de barils par jour. L'Agence a montré de l'inquiétude pour les stocks d'essence qui ont reculé de 15% depuis le début de l'année à cause des problèmes de raffinage. Les stocks seraient inférieurs de 7% par rapport à leur niveau d'il y a un an. L'inquiétude est encore plus grande vu que la saison des grands déplacements aux Etats-Unis démarre à la fin du mois de mai. Mercredi sur le marché de New York, le light sweet crude avait clôturé à 61,55 dollars et le brent à Londres avait clôturé à 65,20 dollars le baril. Hier en fin de matinée, le brent à Londres était coté à 66,39 dollars le baril, tandis que le light sweet crude à New York était coté à 62,15 dollars.