Le week-end dernier a été particulièrement caniculaire. Le thermomètre était à la hausse. Après un hiver sombre, tristounet et froid, les citoyens renouent avec les sorties familiales ou entre amis en attendant la grande évasion estivale. Les beaux jours sont de retour. La majorité va à la rencontre d'une nature généreuse, belle et envoûtante. Tous fuient le stress des villes et recherchent détente et ressourcement. Et dans ce cadre-là, chacun a sa petite idée pour profiter des belles journées ensoleillées. Beaucoup se rendent le cœur léger à la terrasse des cafés, sourient aux inconnus dans la rue, et sont très enthousiastes à l'idée d'une prochaine rencontre. Des dragueurs invétérés, pas toujours très habiles, exercent leur talent du côté de la place Audin (Alger-centre). Les couples bourgeonnent. Il y a ceux qui choisissent d'aller à la plage pour écouter le ressac régulier de la mer s'éloignant des nombreuses promesses électorales généralement non tenues en ces temps de législatives. Si la température monte, la fièvre électorale est loin de connaître son paroxysme. La classe politique est discréditée. Certains jeunes ont déjà sorti les maillots des armoires. Des femmes, vêtues de hidjab ou d'un jean serré, déambulent sur le front de mer de Bab El Oued. Les marchands de glaces font la joie des tout petits mais aussi des grands. D'autres jettent leur dévolu sur les forêts pour s'oxygéner tout en oubliant les soucis de la vie quotidienne. La température a vacillé ce week-end entre 26° et 28°. Notre pays connaît régulièrement des vagues de chaleur. En juin 2006, une vague de chaleur exceptionnelle sur les wilayas du nord-est du pays a été enregistrée par l'Office national de météorologie (ONM) avec 43° à Skikda et 41° à Annaba, le 20 juin. Cette situation a obligé un grand nombre d'habitants à avoir recours aux climatiseurs à la recherche de fraîcheur. Selon certains chercheurs, « il n'y a aucun doute que le réchauffement de la planète représente un risque majeur pour l'Algérie ». De nombreuses observations indiquent que le climat de la planète a changé au cours du XXe siècle. La température moyenne à la surface de la planète s'est élevée d'environ 0,6°C. La couverture neigeuse et les étendues glaciaires se sont réduites et le niveau de la mer s'est élevé de 10 à 20 cm. Y a-t-il un lien avec les phénomènes météorologiques extrêmes ? Il est impossible d'établir avec certitude un lien entre des phénomènes météorologiques isolés et le réchauffement climatique. Cependant, le réchauffement devrait entraîner une fréquence accrue de certains phénomènes extrêmes comme les vagues de chaleur, les fortes précipitations, les blizzards et les sécheresses. La météo algérienne tient néanmoins toujours à souligner tout de même que ces température sont « au-delà de la normale » mais pas « exceptionnelles ». Ce sont surtout les citoyens les plus âgés qui souffrent le plus de la canicule. L'exposition à de fortes chaleurs constitue une agression sur l'organisme. C'est la transpiration qui permet au corps de maintenir sa température. Lorsque le corps ne contrôle plus sa température et qu'elle augmente rapidement, une personne peut être victime d'un coup de chaleur. Les asthmatiques subiront les effets de la pollution accentué par la chaleur. Cependant, la plupart des Algériens prennent la vie du bon côté. Ils veulent vaincre la sinistrose ambiante : le printemps est un arc-en-ciel de bonheur. L'ambiance est décontractée et un air de vacances plane. Les agences de voyages proposent déjà des séjours sur mesure : des tickets pour le rêve...