Dans le cadre du protocole de jumelage signé en 1999, entre les villes de Constantine et Grenoble, portant sur le transfert de compétences et la coopération technique en matière d'assainissement, de collecte et de traitement des déchets urbains, d'informatisation de l'état civil, mais aussi de cyber jumelage, 24 élèves de l'établissement Meriem Saâdane de la ville du Vieux Rocher, des représentants de l'association des parents d'élèves ainsi que des cadres de l'APC, se sont rendus à Grenoble pour participer jusqu'au 16 de ce mois, au Festival des arts du récit. Selon un communiqué transmis par l'APC de Constantine, les élèves retenus pour représenter la ville de Constantine et ceux de l'école Cornelie Gemond de Grenoble doivent présenter, dans les deux langues, un spectacle intitulé « fusion », inspiré des récits de Kalila oua Dimna. Pour ce faire, les élèves de l'école Meriem Saâdane ont reçu, en mars dernier, le concours d'un spécialiste du conte pour enfants qui a fait le déplacement à Constantine pour les aider à préparer leur spectacle. Un spectacle dont une première représentation a eu lieu hier au niveau de l'école grenobloise Cornelie Gemond. Quant à la participation des petits potaches des deux rives de la Méditerranée, au Festival des arts du récit de Grenoble, elle n'interviendra que demain. Toujours selon le communiqué de l'APC de Vieux Rocher, le cyber jumelage initié entre ces deux établissements scolaires existe déjà, depuis trois années et a consisté en premier lieu à fournir à l'école Meriem Saâdane une caisse informatique au profit des 24 élèves concernés afin justement de mener à bien leur projet de jumelage. Cela étant, il est important de souligner que l'instabilité qui a prévalu au sein de l'assemblée communale de Constantine, avec les nombreux changements opérés à la tête de l'APC, a beaucoup pesé sur le bon déroulement de ces échanges entre les deux villes. Le programme prometteur signé au début entre les deux parties restera, concernant certains volets techniques du jumelage, au stade des intentions et face à un partenaire constamment interchangeable (cinq présidents d'APC en dix ans) et une administration prépondérante, la mairie de Grenoble, qui pensait engranger des dividendes en décrochant des marchés, notamment celui du téléphérique, pour ses entreprises, s'est visiblement résignée à abandonner cette idée tout comme d'ailleurs, son objectif d'informatiser l'état civil ou de traiter les déchets urbains de Constantine. Partant, le protocole des conventions signées entre les deux villes a été revu et corrigé, voire « converti » en un programme d'échanges culturels et d'échanges de jeunes.