Dix ans après, force est de constater que les accords contractés entre les mairies des deux rives de la Méditerranée n'ont pas été très fructueux. C'est du moins l'impression qui se dégage de la capitale de l'est, où les trois principales communes de la wilaya, à savoir Constantine, El Khroub et Aïn Smara, ont initié des protocoles de coopération avec respectivement les municipalités de Grenoble, Mulhouse et Melun. En effet, de l'ambitieux programme préalablement établi entre les partenaires, aux conventions de coopération et d'échanges dans des domaines multiples, ces protocoles de jumelage se sont finalement étiolés au fil des mois et des changements opérés à la tête des assemblées élues et se résumant, regrette-t-on, à des séjours beaucoup plus touristiques que pédagogiques, de municipaux et de membres d'associations dans l'Hexagone. Prometteuse, la convention de coopération technique entre El Khroub et Mulhouse, signée le 31 mai 2000, avait pris, il est vrai, un bon départ, notamment dans les domaines de la santé, de la propreté urbaine et des échanges associatifs, mais le départ de l'ex-P/APC, le professeur Aberkane, promu ministre de la Santé, a provoqué un grincement dans l'axe El Khroub-Mulhouse à tel point que certains sont allés jusqu'à reprocher à l'actuelle assemblée communale de la 2e grande commune de la wilaya, de ne pas avoir respecté le calendrier des propositions. Ayant pris connaissance, nous dit-on, des « désistements » répétés de l'APC d'El Khroub, les autorités centrales ont signifié, à cet effet, en octobre 2006 une fin de non-recevoir à la demande de son premier responsable de partir à Mulhouse dans le cadre de la convention de coopération. Quant au protocole de jumelage signé, en 1999, entre les villes de Constantine et Grenoble, il faut dire que le programme ambitieux signé au début entre les deux parties restera au stade des intentions. Le protocole de convention entre les deux parties sera « converti » en programme d'échanges culturels et touristiques. Un programme d'échanges plutôt à sens unique en fait ! Cela étant, d'aucuns se sont interrogés sur la manière de procéder de l'APC pour sélectionner les personnes et les associations qui ont séjourné à Grenoble. En toute transparence, n'a-t-on cessé d'assurer du côté de l'hôtel de ville de Constantine, en réponse à ceux, nombreux, qui prétendaient le contraire. L'on n'omettra pas de mentionner, enfin, l'histoire la plus singulière concernant les jumelages et qui nous vient de la commune de Aïn Smara où nos tentatives de connaître l'évolution du jumelage programmé avec une ville française, en 2000, sont restées vaines.