Clôturée samedi dernier, la cinquième rencontre du projet intitulé Hammam, parrainé par l'Union européenne, a été la plus réussie de toutes les étapes, selon l'aveu même des participants issus d'une dizaine de nationalités. Durant dix jours, des spécialistes ont échangé leurs expériences sur les aspects historiques, architecturaux, hygiéniques et culturels des bains maures. Outre les communications programmées à l'université Mentouri, lesquelles ont suscité des débats enrichissants, la rencontre a été marquée surtout par les sorties organisées pour la visite de deux bains maures parmi les plus anciens de la vieille ville, celui dit hammam Souk El Ghezel, situé à quelques pas de la rue Didouche Mourad et hammam Degouj, dans le quartier de Djezzarine, avant de faire un tour du côté des bains s'inspirant de l'architecture ancienne, installés à Sidi Mabrouk et la cité Boussouf. « La rencontre a été très instructive pour les participants qui ont découvert les particularités des hammams de la ville de Constantine », affirme le Dr Samira Debache Benzagouta, directrice du laboratoire « Villes et patrimoine », relevant du département d'architecture et d'urbanisme de l'université de Constantine, lequel a veillé à l'organisation de cette cinquième rencontre. Cette dernière se tient, rappelons-le, suite à celles du Caire, Ankara, Fès et Damas, « l'exposition des résultats des travaux durant le week-end dernier dans l'espace de la Medersa, sise à la place Laâdjabi, a attiré un grand public intéressé. Cet engouement n'a pas manqué de surprendre les spécialistes et chercheurs étrangers, ce qui confirme bien la réussite de l'étape constantinoise du projet », expliquera le Dr Debache qui notera que les débats demeurent toujours ouverts au sujet de ce projet, lequel reviendra au mois de novembre prochain à Vienne en Autriche, avant de rendre compte de la synthèse de tous les travaux réalisés en 2008 à Damas.