On aura tout vu dans cette campagne électorale dont la cadence est fortement inquiétante. Dans la commune frontalière de Bab El Assa, le responsable de la kasma FLN, qui avait pignon sur rue, a quelque peu volé la vedette aux candidats de sa formation politique, en observant une grève de la faim de quarante huit heures. M. Mohamed Belletchine, en guise de coller des affiches ou d'inciter à voter pour la liste de sa mouvance, a placardé une pancarte pour crier à l'abus du pouvoir et à la hogra. Le gréviste, qui a été évacué en urgence vers une structure sanitaire en raison de sa faiblesse, ne s'est pas gêné de s'en prendre au ministre du Travail et de la sécurité sociale, tête de liste du parti de Belkhadem dans la wilaya de Tlemcen. « Il m'a humilié et menacé », dit-il, fortement désemparé. Il paraît que lors de son meeting dans cette commune, Tayeb Louh s'est rendu compte que son parti n'avait aucune popularité, d'où sa colère et donc, le bouc émissaire était rapidement désigné. Un autre responsable de la kasma d'une autre commune frontalière, Souani, a jeté les clés pour embrasser la cause d'un autre candidat. Et quand on sait que lors du meeting de Abdelaziz Belkhadem, à la salle omnisports de Birouana, jeudi passé à Tlemcen, le rideau qui divisait la salle en deux, est tombé, mettant à nu des centaines de chaises vides que le rideau cachait (à la stupéfaction générale), l'on sait qu'à deux doigts de la consultation électorale, rien n'est vraiment joué…Quant au militantisme et l'excès de zèle de certains…