Un programme de réhabilitation des bâtiments menaçant ruine, dans toutes les wilayas du pays où ce problème existe, sera lancé incessamment par le ministère de l'Habitat, selon le ministre lors de sa visite à Oran jeudi dernier. Ces travaux sont délimités selon le degré de dégradation des bâtiments, soit en renforçant leurs structures, soit en les démolissant pour dégager l'assiette du terrain, mais après avoir recasé les occupants. Cette solution ne posera pas de problèmes aussi importants pour les biens de l'OPGI que ceux posés par les immeubles appartenant aux particuliers qui devront prendre en charge eux-mêmes ces travaux. Par ailleurs, soulignons que l'OPGI a entrepris un programme de réhabilitation depuis 1995, avec un crédit de 500 millions de la part du CPA, mais il demeure insuffisant devant l'ampleur des immeubles menaçant ruine. En effet, on recense à Oran-ville 73 immeubles privés menaçant ruine dont une vingtaine à Sidi El Houari. Les immeubles, biens de l'OPGI, menaçant ruine, sont au nombre de 466 dont 82 à Sidi El Houari, 41 à El Makkari, 97 à Derb et 96 à Eckmühl. Rappelons que, dans la wilaya, il existe 593 immeubles vetustes à Oran-ville et dans les communes de Bousfer, Arzew et Aïn El Turck, où on dénombre plus de 1 400 familles. Rappelons que des effondrements sont régulièrement enregistrés et, pour la plupart d'entre eux, il y a perte de vies humaines. L'effondrement de l'immeuble de Bel Air est, dans ce contexte, édifiant à plus d'un titre.