Préoccupation Il constitue un véritable casse-tête pour les gestionnaires du secteur de l'habitat de la wilaya, en raison des risques qu'il représente pour des milliers de familles. Les services de la Protection civile ont enregistré, pour la seule année 2003, 130 effondrements d'habitations vétustes ayant fait 5 morts dont un enfant en bas âge, et 6 blessés. Les données communiquées par les mêmes services de secours indiquent que, durant le 1er trimestre 2004, 31 effondrements ont eu lieu, faisant 5 blessés, alors qu'en avril dernier, 29 cas ont été recensés dont le dernier a été enregistré au quartier Bel-Air. Un jeune homme a été tué à la suite de cet accident et quatre autres personnes blessées, dont une gravement. Cette situation préoccupe les habitants de ces constructions datant de la période coloniale. A l'unité de rénovation du vieux bâti de l'Opgi, on souligne que 700 constructions menaçant ruine sont recensées dans divers quartiers de la wilaya, dont ceux du Derb, de Sidi Lahouari et de Sidi El-Bachir, qui comptent le plus grand nombre de ce genre d'habitations. Le responsable de cette unité indique que ces immeubles sont classés en trois catégories suivant leur degré de vétusté. La catégorie «1» représente les constructions les plus vétustes, soit 30% du parc immobilier existant. Cette classification a été établie, souligne-t-on, dans les années 1990, et depuis, la situation de certaines constructions s'est nettement dégradée. Le responsable de l'unité rénovation du vieux bâti reconnaît qu'un recensement complet n'est pas une tâche aisée et nécessite l'intervention et l'implication d'autres parties, telles les APC. Pour atténuer les effets de cette situation, l'Opgi d'Oran, par le biais de son unité de rénovation, a procédé, au milieu des années 1990, à la réhabilitation de 40 immeubles pour un coût global de près de 500 millions de dinars. Dans le cadre de la stratégie adoptée par le ministère de l'Habitat pour la réhabilitation des constructions, la wilaya d'Oran a bénéficié d'un programme de ce type, touchant 5 000 logements vétustes, 50 000 da ont été consacrés à chaque habitation. L'opération a été entamée au niveau de l'immeuble «Les Emigrés» du quartier de Sidi El-Bachir (ex-Plateau), touchant uniquement les parties communes. Sept autres quartiers populaires ont été retenus pour bénéficier de travaux de réhabilitation, après leur expertise par des bureaux d'études.