Le Mouvement démocratique et social a réitéré, en cette veille des élections législatives, son appel au boycottage du scrutin du 17 mai. « La participation massive au plébiscite des options du système à laquelle il est fait appel pendant la campagne relève de l'offre de services et de la compromission avec un système que l'on prétend vouloir changer », souligne la déclaration du MDS sanctionnant la réunion de son bureau national. Qualifiant les législatives de « chimères du 17 mai », le bureau national appelle « tous les patriotes, les démocrates conséquents et les organisations de la société civile à débattre des contours, de la formulation et de la concrétisation d'une alternative démocratique en adéquation avec les aspirations de la société ». Faisant une lecture sur le déroulement de la campagne, le bureau national estime que le thème de la réconciliation nationale a particulièrement dominé, « c'est là une tentative de faire face et de dévoyer un mécontentement grandissant contre la politique de sauvegarde d'une alliance islamo-conservatrice responsable de l'impasse dans laquelle se trouve le pays », mentionne la déclaration. Pour le MDS, le pouvoir ainsi que la classe politique « tentent d'instrumentaliser l'émoi de la société pour sauver de l'abstention massive la grotesque mascarade électorale en préparation pour le 17 mai ». Revenant sur la scission intervenue au sein du MDS, et la participation de l'aile de Hocine Ali dans la course électorale, la déclaration du bureau national prend à témoin l'opinion publique et dénonce « l'utilisation de son sigle par un trio d'ex-militants exclus du mouvement » et d'ajouter que les « listes présentées en son nom sont des impostures de ce trio dans le seul but de ternir l'image du mouvement et d'enterrer l'héritage politique du MDS ». Quant à l'idée de construction d'un pôle démocratique, le bureau national considère qu'une telle entreprise ne peut naître « dans le sillage d'une magouille électoraliste dont les résultats sont d'ores et déjà proclamés ».