Deux Algériens sur trois n'ont pas voté. Le Parti socialiste des travailleurs (PST) de Chawki Salhi explique ce faible taux de participation par le « discrédit des institutions actuelles ». Il trouve que « les résultats traduisent surtout l'absence d'espoir en un changement et l'absence de perspectives ». S'exprimant dans un communiqué rendu public hier, le PST, qui a obtenu zéro siège, se déclare « suspicieux » quant au déroulement des élections et à la fiabilité des résultats. « Les éléments de fraude qui ont conduit l'ensemble des partis de la CNISEL, à l'exception du PT et du FLN, à se joindre à la protestation de Bouchaïr permettent une suspicion », est-il souligné dans le communiqué. Le PST estime, en outre, que le jeu électoral « était faussé par avance », évoquant une « campagne déloyale faite du matraquage unilatéral au service de la politique présidentielle et de ses ministres candidats ». Cela, pour lui, n'a pas payé : « L'islamisme continue sa régression, le FLN perd la moitié de ses voix, le RND et le PT stagnent (…) Le quart des députés est constitué des indépendants et des petits partis. » Pour lui, cela reflète « la crise du système Bouteflika (qui) éclate au grand jour ». Les rédacteurs du communiqué relèvent ainsi que si l'on a appliqué « un système proportionnel national », le PST aurait obtenu trois sièges et mis en avant les programmes des partis au lieu « des clientélismes locaux et de l'affairisme électoral sordide ».