Deux années après son élection à la tête de l'exécutif de la commune de Bologhine, neuf des onze membres élus de l'assemblée plénière dont six formant le bureau de l'exécutif ont décidé, conformément à 1'article 55 du code communal, de retirer leur confiance au président de l'APC, El Aâmri Khiari, qui, selon les élus, Noureddine Ouznadji et Salim Ben Kouider, « gère la situation de la commune à sa convenance, comme un bien personnel ». Un rapport détaillé a été envoyé au nouveau wali délégué de la circonscription de Bab El Oued, Saïd Meziane qui n'a pas hérité, faut-il le souligner, d'une situation reluisante. Depuis son installation, il multiplie les réunions avec l'ensemble des collectivités locales et le mouvement associatif. Ainsi, de lourdes charges pèsent contre le premier magistrat de la commune de Bologhine. « De graves décisions ont été prises par le président de l'APC concernant la gestion des deniers publics et des biens communaux sans prendre la peine de consulter l'assemblée plénière », nous dit un des élus, Noureddine Ouznadji qui poursuit que « le président délibère tout seul et ne juge pas nécessaire de convoquer l'assemblée plénière pour décider des affaires de la cité ». L'élu s'interroge sur l'attribution d'un local communal à une tierce personne dont l'identité n'est même pas vérifiée. Dernièrement, le CEM Ibn Khaldoun a fait l'objet de travaux de réfection estimés à 10 millions de dinars après avoir piétiné les plates-bandes de l'assemblée plénière qui n'a jamais avalisé le marché. Cela n'a pas empêché l'entrepreneur de prendre son argent sans laisser de traces comptables. Les élus accusent le P/APC, le 2e vice-président et le secrétaire général de s'être attribué des logements sociaux outre le détournement des 17 logements à caractère social à Aïn Benian qui, initialement, étaient destinés aux bénéficiaires de Bologhine. Pis, les élus trouvent scandaleux la cession de location du stade Omar Hamadi qui a fait couler beaucoup d'encre ces dernières années, nous signale M. Ouznadji : « Le P/APC a mis l'exécutif dans une embrouille juridique, car ce dernier a signé une convention de location du stade Omar Hamadi en 2004 avec le MCA et renouvelée pour cette saison, alors que l'association USMA est détentrice d'un document, à savoir d'un avenant, portant sur le prolongement de la convention initiale de 1994 du mode 3, 6, 9 à 15 ans. » Deux conventions de location pour un seul stade. Entre-temps, « l'APC se voit en face d'un véritable imbroglio juridique, et aucune des associations sportives en question n'honore ses paiements de location à l'APC qui, précise-t-il, n'a perçu aucun centime depuis deux ans ».