Pourquoi les parents sacrifient-ils une partie de leurs revenus juste pour inscrire leurs enfants dans des écoles privées ? La réponse est à trouver dans la gestion des écoles publiques ; le cadre qui y est proposé pour l'enseignement est loin d'être adapté aux attentes des élèves. Un grave précédent a eu lieu à l'école primaire Ibn Eness, sise au 1er Mai, où un enfant âgé de 6 ans, portant les initiales de B. A., a été victime d'une exclusion abusive et sans aucun motif valable, avant même la fin de l'année scolaire. Les yeux en larmes, la mère de B. A. s'est présentée à la rédaction du journal, après avoir épuisé toutes les voies de recours, afin de sauver son fils qui commence à peine à découvrir l'école. « Une enseignante a décidé que mon fils n'aura plus droit de cité à l'école Ibn Eness, juste parce que j'ai eu un différend avec elle », explique la maman offusquée par le harcèlement dont a été l'objet son enfant de six ans par cette même enseignante qui n'hésitait pas à le punir durement. « La maîtresse m'a puni en m'obligeant à rester dans la cour, les mains sur la tête. Elle me donnait aussi des gifles », souffle timidement le petit B. A. Et à sa mère de prendre le relais pour affirmer que cette même maîtresse avait interdit aux autres élèves d'adresser la parole à son fils, n'hésitant pas à dénigrer sa mère devant tout le monde et ce, sans que la directrice de l'école intervienne. Croyant pouvoir obtenir justice en envoyant un rapport à l'inspectrice de l'Académie, les parents de B. A. ont été surpris de constater que l'inspectrice a donné le feu vert pour l'exclusion de leur enfant. « Est-ce là l'image de l'école que mon enfant va avoir à sa première année de scolarité ? Est-ce un crime d'être turbulent pour être jeté à la rue avant même la fin de l'année scolaire ? », s'interroge Mme B. qui réclame justice.