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Mohamed Seghir Noual. Directeur de la protection de la faune et de la flore à la Direction générale des forêts « Le fléau qui touche 1/5e du patrimoine forestier demeure contenu »
Même si elle est bénéfique à la biodiversité, lorsqu'elle ne dépasse pas le taux de propagation de 15%, la chenille processionnaire du pin peut s'avérer aussi un destructeur en puissance de la forêt. Effectivement, la chenille processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa Schiff, est un des plus grands ravageurs forestiers en Algérie, mais aussi sur l'ensemble des pays méditerranéens. Se nourrissant d'aiguilles de pins et de cèdres, elle provoque un ralentissement de la croissance de l'arbre mais aussi une vulnérabilité plus forte aux maladies et aux autres ravageurs des forêts. C'est également un problème de santé publique. Le fléau touche-t-il l'ensemble de la forêt algérienne ? Non, pas du tout. La plus grande surface en est heureusement épargnée. L'on peut considérer comme touchés par la chenille processionnaire du pin environ 1/5e de notre patrimoine forestier. Il faut savoir que les sites touchés sont le barrage vert, cette ceinture qui sépare le Nord du Sud, censée stopper l'avancée du désert. Le barrage vert est composé uniquement de pins, faut-il le rappeler. La DGF a initié un plan d'attaque, où en est la lutte contre le fléau ? Nous avons tracé un programme sur deux étapes. La première étape, lancée en 2005, a concerné une zone de 100 000 ha. Le traitement s'était fait par voie aérienne, à base de produit biologique (DIPE-8L). Il faut savoir que ce produit n'affecte ni la flore ni la faune. L'opération, qui débute nécessairement en octobre-novembre, a donné un résultat positif puisque le taux des 80% escomptés a été atteint. La 2e opération sera lancée en octobre prochain et devra toucher une zone de 125 000 ha dont 40 000 seront traités par voie terrestre, par des moyens mécaniques. Quel est le coût de l'opération ? 185 milliards de centimes pour les deux opérations. Il faut retenir le fait que les dépenses de ce genre sont disponibles, car l'Etat étant résolu à mettre la paquet pour que notre patrimoine forestier soit préservé.