La plus grande rencontre mondiale de l'édition du livre, qui a placé cette année le monde arabe à l'honneur, se déroulera sans la présence officielle de l'Algérie. Les 22 pays de la Ligue arabe seront cette année à l'honneur lors de la Foire internationale du livre de Francfort (FLF). Cette manifestation, qui s'est imposée comme la plus importante rencontre mondiale de l'édition, se déroulera du 6 au 10 octobre prochain dans cette ville allemande. Lors d'une conférence de presse tenue en juin dernier, le directeur du FLF, Volker Neumann, a regretté la non-participation de certains pays de la Ligue arabe. « L'Algérie, la Libye, la Syrie et l'Irak ne feront pas le déplacement », a-t-il indiqué. Le gouvernement algérien n'a pas souhaité envoyer de délégation officielle à cette rencontre. Décision à laquelle adhère Smaïl Ameziane, président du Syndicat algérien des éditeurs du livre (Snel). Contactée, la directrice des Arts et des Lettres au ministère de la Culture, s'est défilée. Selon l'analyse du président du Snel, certains pays de la Ligue arabe sont en position dominante et travaillent à asseoir cette domination, en évoquant l'Arabie Saoudite, l'Egypte et le Liban. L'Algérie qui n'y trouve pas son compte, selon Smaïl Ameziane, ne sera toutefois pas absente du stand réservé pour le monde arabe au FLF. Des éditeurs algériens ont fait transiter leurs ouvrages par Le Caire où est concentrée l'organisation de ce programme. La production littéraire algérienne sera représentée à travers le stand professionnel dressé par le Snel et qui regroupera six éditeurs, la maison Casbah, dont Smaïl Ameziane est le directeur général, Chihab international, Dar El Hikma, Dar El Oumma et l'OPU.