Les examens de fin d'année approchent et drainent déjà avec eux leur lot de stress, d'angoisse et d'anxiété, qui commencent d'abord par tourmenter les parents soucieux de l'avenir de leur progéniture, tout en développant un fort sentiment d'inquiétude chez les élèves qui, quoi qu'on en dise, sont préoccupés de leur devenir. Mais dans les coulisses de l'éducation, c'est un autre genre d'examen qui se prépare, et qui mettra aux prises les enseignants affiliés au Cnapest et autres syndicats contestataires, et les décideurs au niveau de l'administration. Pour rappel, le directeur de l'éducation au niveau de la wilaya de Constantine avait décidé, à l'instar des autres directeurs du même secteur du pays, de se passer des professeurs pour les examens de fin d'année, notamment le BAC, qui avaient osé défier les sacro-saintes décisions de Benbouzid en perturbant l'année scolaire par des grèves, qualifiées par le ministère de l'éducation d'« illégales ». A Constantine, des enseignants totalisant une expérience de plusieurs années ont été écartés, surtout concernant la correction, et ont été remplacés par des « novices », pour qui le combat syndical n'était pas encore une priorité. Il y a eu donc un bâclage de la préparation, du déroulement, et de la correction du BAC. On a même relevé des professeurs qui ont été déplacés de la wilaya… d'El Oued, pour pallier le manque d'enseignants à Constantine. Et de l'aveu même d'un cadre de l'éducation, l'expérience a été une véritable catastrophe, et la correction du BAC a laissé sur le carreau plusieurs victimes, des candidats évidemment. « Pour cette année, il y a déjà un spectre du boycott des professeurs affiliés aux syndicats hors Fnte. On nous promet de répéter le scénario de l'année écoulée. Mais pour le bien de l'éducation, la vraie, et surtout pour celui des élèves, on ne se laissera pas faire, et on prépare dès à présent un plan de bataille qui, je l'espère restera dans les tiroir », nous promet un enseignant affilié à un syndicat « rebelle ».