Plus de 3 000 opérations chirurgicales, des césariennes, s'effectuent annuellement, selon les rapports médicaux des services de la maternité des secteurs sanitaires de la wilaya. Certains praticiens et spécialistes ont indiqué que les femmes enceintes qui ne se font pas suivre par des gynécologues, dès le début de leur grossesse, se retrouvent parfois devant des difficultés comme la nécessité d'avortement ou d'autres problèmes. Selon eux, le taux lié à ces complications est de 40%. Ce chiffre est aussi lié, notamment, à la situation financière des femmes, dont celles issues de familles modestes, habitant souvent dans des zones défavorisées. Le manque de sensibilisation sur la nécessité du suivi de la période de grossesse est aussi un facteur déterminant. Dans le même contexte, et à cause du manque de suivi rigoureux de la grossesse, il a également été enregistré un taux élevé de bébés nés avec des handicaps physiques, sans parler des bébés morts nés, dont le nombre ne cesse d'augmenter en raison du manque d'équipements nécessaires dans certains secteurs sanitaires. D'autre part, les praticiens ont dévoilé l'existence, depuis plus d'une année, de plus de 600 femmes touchées par le cancer de l'utérus et ce, malgré la création, à travers la wilaya, de cinq unités de soins et de suivi gratuits.