Quatre cas de rage canine ont été enregistrés par l'établissement de l'hygiène urbaine de la ville d'Alger (Hurbal), depuis le début de l'année. Ces cas ont connu, relève Mme Cheballah Lynda, chef du département technique à l'Epic, une « réelle décrue » puisqu'ils étaient 7 l'année dernière alors que l'année d'avant, ils étaient 17. Les services de la direction de la santé évoquent, eux, 786 cas de morsures dont 89% sont causées par des chiens et chats et 10% par des rats. Ils expliquent ces cas par la prolifération des animaux errants dans des communes, telles que Rouiba où la DSA a enregistré 158 cas de morsures, Zéralda (143 cas) ou encore Douéra avec 108 cas. Pas moins de 4 000 chiens et 13 000 chats ont été capturés l'année dernière. L'EPIC ne peut y faire face puisqu'elle ne dispose que d'une seule fourrière. Activant depuis plus d'un siècle, celle-ci fut transférée à El Harrach où se trouvent postés en permanence, 10 groupes de capteurs disposant de 12 véhicules. Ouamr Makhoukh, directeur général de l'établissement, assure que deux fourrières sont prévues, l'une devrait être localisée à Zéralda et l'autre à Birtouta. Sur arrêté du wali d'Alger, des battues sont organisées en zones semi-urbaines avec l'apport des chasseurs. Après avoir été capturés ces animaux sont euthanasiés par électrocution, chaulés et enfouis à la décharge du S'mar. En plus de son plan de charge tracé, l'Epic travaille avec les Bureaux d'hygiène communaux (BHC). Ceux-ci prélèvent des échantillons d'eau de baignade qui sont transmis au laboratoire de l'Hurbal qui en analyse le contenu. L'Agence de protection des plages et du littoral (Appl) fait de même, sauf que les échantillons sont acheminés à l'Institut Pasteur qui les analyse avant de les soumettre aux autorités concernées. « La campagne d'analyse des eaux commence à la mi-mai et les résultats sont transmis à la commission de wilaya qui se charge d'arrêter les plages qui seront autorisées à la baignade qu'au début du moi de juin », indique M. Makhoukh. « La commission de wilaya est seule habilitée à prendre une décision finale. Il reste qu'en cas de litige sur les résultats, nos deux équipes se déplaceront sur place pour les départager », soutient-il. Mis sous la tutelle de la wilaya, l'établissement a pour mission la lutte antivectorielle. Une unité de 12 groupes a été installée à cet effet à Oued Koreïch. Elle s'occupe de quelque 360 gîtes dans 21 communes. « Les régions qui en sont le plus touchées, sont celles situées à la périphérie de la ville sans que celles du centre en soient exemptes », soutient Mme Cheballah. L'utilisation de produits chimiques est toujours de mise mais reste confinée à la lutte contre les blattes et autres insectes. Depuis 2004, la lutte biolarvaire a été adoptée. « Après des essais concluants dans deux communes, l'établissement a décidé de généraliser le procédé. Des produits bioraticides sont en train, en plus, d'être testés, et les résultats se sont avérés concluants », assure Cheballah. Les opérations de fumigation s'étalant de 21h à 3h du matin, seront lancées à l'occasion de la saison estivale. 6 équipes se relaient dans les 21 communes, 4 à 6 fois, selon que les problèmes dans ces communes sont importants. D'autres missions plus pédagogiques ont été entreprises par l'établissement de la rampe Louni. Des campagnes de sensibilisation sous forme d'ateliers de dessin et de peinture sont organisées au niveau de quelques établissements primaires. Cette campagne s'étalera jusqu'au mois prochain. Les 12 meilleures œuvres seront primées.