Aïn Beida, une bourgade de la taille d'une ville, dépendante de la commune d'Es Sénia et distante de 4 km du chef-lieu, est restée en marge du développement qu'ont connu les autres secteurs de la commune. Ainsi, malgré l'importance de sa population, aucune prise en charge réelle de ses problèmes n'a été entreprise. Les jeunes souffrent du manque de structures de loisirs et les seuls dont ces derniers disposent, ce sont les cafés. L'offre de soins, qui n'est opérationnelle que durant les heures administratives, « le beidaoui » a le choix entre la polyclanique du secteur sanitaire d'Es-Sénia ou le CHUO. Il n'est pas rare de voir des familles transporter leur malade dans des véhicules particuliers, qui font office de taxis, dans des conditions lamentables. D'autre part, l'environnement, avec les nombreuses décharges sauvages existantes, favorise l'appariation des maladies dangereuses et cela, malgré une politique de prévention importante. Malgré l'aide de l'Etat, l'éclairage public reste le parent pauvre des investissements communaux et il existe un réel danger du fait des branchements illicites sans que la SONELGAZ ne propose des solutions, en adéquation avec les réalités sociales. Aïn Beida véhicule toutes les tares du développement anarchique de nos villes et l'habitat précaire y est un phénomène à lui seul.