Même si plusieurs centaines d'hectares de terres agricoles ont été envahis par les eaux de pluie et que certaines cultures industrielles et vivrières ont été sévèrement touchées, il n'y a pas de sinistre dans la wilaya d'Annaba. C'est en tout cas ce qu'a affirmé M. Ayat, le directeur des services agricoles de la wilaya d'Annaba. Le 3e repiquage effectué par les agriculteurs producteurs de tomate industrielle, les deux premiers ayant été remis en question par les inondations des terres, semble être le bon. Ce qui n'est pas le cas pour la culture du coton. Si au début de l'opération de relance de cette spéculation, l'optimisme était de mise avec les 30 quintaux à l'hectare enregistrés sur la majorité des surfaces, il n'en sera pas de même en 2007. En fait, il n'y aura pas un seul quintal. Confrontés à des problèmes d'ordre bureaucratique, les responsables de la société algéro-française Somécoton seraient essoufflés. Le départ de leur partenaire français, ajouté au retard à récupérer leurs deux égreneuses en souffrance sur le port d'Annaba durant plusieurs mois, ont eu raison de leur bonne volonté à relancer cette culture pourtant très prometteuse. Au lendemain de l'indépendance, sur les terres fortes de la plaine, celles basses ou légèrement chlorées, la culture du coton s'était substituée à celle du tabac. Plus de 10 000 ha étaient annuellement voués à cette spéculation. Meilleure que celle américaine de par l'excellence de sa fibre, la graine du coton d'Annaba contient 20% d'huile alors que les tourteaux sont livrés à la consommation du cheptel.