Pour manifester leur mécontentement après l'attribution de 50 logements sociaux par la daïra, les habitants de la cité dite de Recasement de Taskriout ont recouru, le matin du mercredi dernier, à la fermeture de la RN9. D'après leur délégué qu'on a trouvé sur les lieux, ces logements ont été édifiés pour permettre leur délocalisation selon une promesse de l'ex-wali lors d'une visite en 1999 dans la région. 8 seulement parmi la trentaine de familles qui habitent cette cité ont figuré sur la liste des bénéficiaires des logements sociaux. « Nous n'arrivons pas à admettre cette disqualification d'un projet qui est à l'origine destiné pour nous d'autant plus que l'assiette de terrain sur laquelle il est bâti a été dégagée après la délocalisation de quelques familles », nous précise ce délégué. Les manifestants ont réclamé la présence des autorités sur les lieux. Seul le P/APC s'est déplacé mais n'a pas pu faire grand-chose. D'après ce dernier, cette action n'est pas justifiée du moment qu'un programme de 26 logements a été initié au profit de ces familles depuis plus d'un mois et n'attend que son lancement. Une option que celles-ci refusent en expliquant que l'assiette de terrain réservée pour ce projet est mal indiquée du fait de sa proximité avec la rivière. Ces habitants disent avoir entrepris, vainement, maintes démarches auprès de l'APC pour trouver une solution à leur problème, en demandant l'achat avec acte de propriété de leurs maisons précaires pour qu'ils puissent édifier à leur place des habitations décentes ou se constituer en une coopérative immobilière afin de bâtir des blocs de maisons. « En tout état de cause, nous n'allons pas nous taire jusqu'à l'aboutissement de notre revendication. Nous ne pouvons plus supporter de vivre dans une cité qui a été réalisée à la hâte durant les années 1960 et qui est actuellement inhabitable. Les toits et les murs sont fissurés et laissent s'infiltrer les eaux de pluie. C'est injuste de la part de nos responsables de nous laisser après 45 années d'indépendance dans de telles conditions insupportables », nous lance, d'un air coléreux, un des manifestants. Pour les mêmes motifs d'insatisfaction, d'autres mécontents venus d'autres villages ont pris part à cette action. Les manifestants ont libéré la circulation à midi, après des pourparlers avec le chef de sûreté et la promesse d'une entrevue avec le wali.