En organisant à partir d'hier, et jusqu'au 5 juin, le salon de l'emploi en collaboration avec les différentes directions de la wilaya, l'Association pour la promotion et l'insertion de la jeunesse (APIJ) tire la sonnette d'alarme. Son initiative se veut être une action de redynamisation des compétences des responsables locaux. Cette situation résulte d'un transfert incomplet et partiel des compétences en la matière par l'etat. C'est ce qu'affirment plusieurs jeunes. Ils argumentent le mépris affiché par le ministère de l'emploi et de la solidarité vis-à-vis des jeunes universitaires au chômage de la wilaya d'Annaba. « Ould Abbès s'est publiquement engagé lors de sa dernière visite à Annaba, à mettre à la disposition de la wilaya 5000 contrats de travail. Il ne l'a pas fait à ce jour », ont-ils estimé. A la direction de l'emploi, il est question d'insuffisances dans la prise en charge du dossier de l'emploi. Dans son bilan 2006 et son approche du 1er trimestre 2007, cette direction n'a pas, pour autant, fourni des précisions. Elle a cité les banques comme étant un des principaux facteurs de blocage des dossiers d'investissement soumis par des jeunes promoteurs. Il est précisé que durant le 1er trimestre 2007, il a été proposé par les entreprises des secteurs publics et privés, 6 636 postes de travail. Soit une hausse de plus de 20%, comparativement au 4e trimestre 2006. Plusieurs participants ont lancé un appel aux autorités dans le sens d'une mise à niveau des dotations en matière d'emplois. D'autres ont estimé nécessaire le regroupement et la mise au point progressive d'un plan de développement des formations professionnelles, en partenariat avec les décideurs et acteurs économiques et sociaux de la wilaya. Abordée aussi l'animation par les associations du réseau d'accueil, d'information et d'orientation des jeunes. Selon plusieurs animateurs de l'APIJ, cette compétence devra s'exercer en étroite liaison avec les daïras et les communes. Des animateurs de stands d'exposition et des sociologues ont considéré que l'acquisition d'une qualification et l'apprentissage d'un métier pour les jeunes passent obligatoirement par une bonne orientation en amont de la formation proposée. L'on a ainsi affirmé que si la formation ne crée pas à elle seule l'emploi, la prise en compte des données économiques, par bassin d'emploi, devrait permettre un meilleur ajustement entre les qualifications préparées et l'emploi disponible. « La situation économique du pays impose que toutes les énergies convergent et se mobilisent en offrant aux jeunes demandeurs d'emploi, une véritable alternative à la situation qu'ils connaissent. Cette mobilisation est l'affaire de tous : élus, chefs d'entreprises publiques et privées, institutions bancaires », considèrent de jeunes visiteurs du salon, diplômés universitaires au chômage. Selon eux, la wilaya devrait jouer le rôle d'architecte dans l'élaboration des grandes orientations d'une politique locale au service de l'emploi. Ils ont par ailleurs souligné que l'enjeu du programme de relance économique et celui complémentaire de la wilaya consiste à réconcilier une jeunesse avec son avenir, en lui ouvrant les voies de l'acquisition du savoir, de la compétence et de la technicité. Afin, ont-ils dit, qu'elle puisse participer activement et utilement au développement économique et social local et national.