A Annaba, les opérateurs économiques se donnent des coups de coude pour s'approprier des locaux situés à proximité du Cours de la Révolution, rue Ibn Khaldoun, Emir Abdelkader, du CNRA, place George Isaac. Après les chinois, les français, les palestiniens, et les syriens, c'est au tour des saoudiens de jeter leur ancre à Annaba. Ils se sont approprié le terrain du 19 mai le plus grand, et le seul encore disponible dans la commune chef-lieu de wilaya. Après le bâtiment et les travaux publics, les chinois se sont lancés dans les activités de mercerie et autres accessoires pour la chaussure ou l'habillement. Bon nombre de magasins font actuellement l'objet de rudes tractations pour leur acquisition. C'est le cas de l'ancien petit souk El Fellah à quelques dizaines de mètres du Cours de la Révolution, de celui du boulevard Bouzered Hocine et du mythique café de la paix. Tout autant que l'hôtel Ezzahra, propriété des domaines sous gérance de la commune d'Annaba qui, dans l'indifférence générale, tombe en ruine, ces locaux commerciaux sont fermés. Il en existe beaucoup d'autres dans la même périphérie urbaine. Propriétés des domaines ou privés, ils sont livrés à l'abandon. De par leur état de décrépitude avancée, ces locaux représentent une balafre. Notamment sur le site très stratégique et commercialement névralgique que sont le Cours de la Révolution et ses alentours.