Comme les années précédentes, 18 plages sur les 35 que compte la wilaya de Boumerdès sont autorisées à la baignade cet été. Celles-ci sont réparties entre toutes les communes côtières de la wilaya, sur une longueur de quelque 80 km. Le directeur de la Protection civile de Boumerdès, M. Kharoubi, a déclaré, avant-hier, lors d'un point de presse que « tous les moyens matériels et humains sont prêts pour assurer la sécurité des estivants. Il a parlé, entre autres, de 36 surveillants de plages professionnels et de 250 autres surveillants saisonniers ». Quant aux moyens matériels, ce sont, en général, un matériel et des accessoires destinés à faire face aux accidents de la mer. M. Kharoubi a déclaré que ses services disposent de 8 embarcations pneumatiques (Zodiac), 99 bouées de sauvetage, 103 bouées de balisages, 18 valises de réanimation, des brancards, des palmes ainsi que des équipements de plongée. Le responsable de la Protection civile a tenu à lancer un appel à l'adresse de tous ceux qui auront choisi les plages de Boumerdès pour qu'ils fassent très attention, les invitant à respecter les recommandations de ses services afin de minimiser les risques d'accident. Tout cela pour que « des moment censés être de joie et de plaisir ne tournent pas au malheur ». M. Kharoubi a déclaré que la saison estivale de cette année est placée sous le mot d'ordre : « Apprenez à vos enfants à nager ». D'où l'insistance sur la protection des enfants justement. Le conférencier est revenu, à titre d'illustration, sur les statistiques de ces 6 dernières années en ce qui concerne les activités de la Protection civile. Ainsi, il dira que l'année passée, ses services ont enregistré 3 260 interventions dans les différentes plages de la wilaya. Dans le détail, M. Kharoubi a annoncé que 1 890 personnes ont été sauvées de la noyade, 1487 ont été secourues sur les lieux des accidents et 146 autres ont été transférées dans des établissement sanitaires. La saison estivale de l'année dernière aura quand même connu six décès dont 3 dans des plages non autorisées à la baignade, donc non surveillées. Le directeur de la Protection civile a réitéré son appel vers les citoyens pour qu'ils évitent de se rendre dans les 17 plages non autorisées à la baignade. Car dans la plupart des cas, les décès sont enregistrés dans ces plages, surtout en dehors des horaires de la présence de la Protection civile, soit avant 9h ou après 19h. M. Kharoubi a rappelé qu'en 2001, il a été enregistré 15 décès dont 12 dans des plages non surveillées. En 2002, 13 autres personnes sont mortes en se noyant dont 7 dans des plages non surveillées et en 2004, sur les 12 décès, 7 ont été recensés dans cette catégorie de plages. Il y a deux ans, Boumerdès a enregistré 16 décès dans les plages dont 8 dans des plages surveillées. Quant à l'affluence, elle a connu son pic en 2001 et en 2005 avec respectivement 11,9 et 10,5 millions d'estivants. La diminution constatée l'année dernière (7 millions seulement) est du aux mauvaises conditions climatiques. Cette année, une affluence meilleure est attendue, vu que Boumerdès accueillera une partie des Jeux africains qui auront lieu en Algérie le mois de juillet prochain. Il est donc attendu que la wilaya accueillera cette année une autre catégorie de touristes les étrangers. En plus, des citoyens algériens des autres régions, qui seront attirés par ces joutes, ne manqueront certainement pas de faire un détour par la côte, surtout dans les plages proches du chef-lieu de wilaya, de Boudouaou El Bahri jusqu'à Zemmouri. Ce qui est sûr, c'est que les autorités ont « mis le paquet » pour embellir tous les coins susceptibles d'être visités, à commencer par la ville de Boudouaou, qui, dans tout le périmètre d'accueil des hôtes de l'Algérie, a subi un véritable toilettage. Trottoirs, routes et autres infrastructures sont remis à neuf à cette occasion. Idem pour la ville de Boumerdès qui a vu une bonne partie de ses rues et trottoirs refaits. A cela, s'ajoutent les efforts des communes côtières pour l'entretien des plages, bien que dans certains endroits, beaucoup reste à faire. Surtout que l'on ne se souvient de la mer qu'à l'approche de la saison des chaleurs.