C'est ce qu'a précisé à la presse le président de la République hongroise, Laszlo Soliom, qui était samedi après-midi l'hôte de marque de la reine des Ziban. « Grâce à Béla Bartok, tous nos écoliers savent où se trouve votre charmante ville. » L'invité du président Bouteflika, enchanté par l'accueil chaleureux que lui ont réservé les Biskris, a tenu, dans la résidence Transat, l'ancien hôtel du même nom, à déposer une immense gerbe de roses rouges et à se recueillir longuement devant la stèle consacrée à l'effigie de Béla Bartok, grand compositeur hongrois, érigée face à la réception de l'édifice. Le virtuose, à l'âge de 32 ans, a séjourné pendant plusieurs mois dans les Ziban et les Aurès ; il commencera à enquêter de manière systématique sur le folklore sahraoui et à enregistrer la musique bédouine et les sonorités chaouies, posant ainsi les fondements de l'ethnomusicologie, qu'il utilisera dans ses premières œuvres pour piano comme dans les Six danses bulgares de Mikrokosmos. Le président hongrois, accompagné d'une forte délégation, s'est intéressé à la poterie et aux arts plastiques locaux, dont les tableaux étaient exposés dans le grand hall du Transat, transformé en galerie d'art pour l'occasion. Son Excellence a longuement admiré et commenté le reportage photographique réalisé par Chemseddine Bouttabba, en hommage à tous les artistes de la région et, visiblement ravi par l'exposition, a félicité le photographe biskri pour son professionnalisme, avant de repartir pour les gorges d'El Kantara et son musée à ciel ouvert.