Le réseau routier de la commune de Constantine a été longtemps mis en veilleuse, malgré son état de dégradation. Depuis l'année 2002 qui a vu le déploiement des grands moyens pour la réhabilitation des principales artères de la ville avec le concours de l'entreprise des travaux de Sidi Moussa, sollicitée pour son savoir-faire, aucun projet n'a été enregistré, même si on avance à ce jour, un taux de 60% des routes réellement praticables. Le cas le plus illustratif demeure celui du chemin de l'ancien abattoir, situé sur le prolongement de l'avenue Rahmani Achour ; un passage qui a fait l'objet d'une longue série de bricolages, bien que des spécialistes aient déjà diagnostiqué le mal résidant sur le nid de l'oued Rhummel. « Les eaux du fleuve ont agi durant des années sur le flanc de la rive située du côté du pont de Medjez El Ghenem. Après les intempéries, ces eaux furieuses emportent au passage une importante quantité de terre, ce qui provoque un affaissement de la route se trouvant juste en haut », nous a affirmé un ancien responsable à la direction de l'urbanisme, qui rappelle que les solutions préconisées pour mettre un terme à cette érosion n'ont pas été prises au sérieux par les autorités de la ville, lesquelles ont préféré recourir aux procédés simplistes. Après des années de tergiversations sur les causes de ce phénomène, devenu un sujet de discussion pour les citoyens, la commune de Constantine a décidé enfin d'engager des travaux de confortement et de protection du versant qui supporte la route. Un projet qui devra être entamé dans les prochains jours pour durer neuf mois, avec une enveloppe de 76 millions de dinars. Un montant appelé à être revu à la hausse, selon certains spécialistes qui affirment que le lieu nécessite une réhabilitation de la route jusqu'à l'école primaire Hamidi Aldjia, dont les murs commencent à présenter les signes dus à l'effet de l'affaissement, lequel semble même affecter les maisons avoisinantes. On notera par ailleurs, la programmation, en parallèle, d'une opération pour le boulevard de l'ALN reliant le pont de Sidi Rached à la cité des Mûriers. Des travaux qui toucheront aussi l'avenue des frères Zaâmouche jusqu'à l'entrée de la rue Chabane, sur le chemin de la Corniche. Une réhabilitation qui s'est imposée au vu de l'état dégradé de la chaussée. Cette dernière continue de supporter les effets du passage intense des poids lourds, dans l'attente de la réalisation du tronçon de Constantine de l'autoroute Est-Ouest. Ce sera un véritable soulagement pour la ville, qui recense le passage de milliers d'engins lourds quotidiennement. L'on apprend ainsi que ces travaux de bitumage ont nécessité la mobilisation des grands moyens avec une enveloppe de 23 millions de dinars.