Moins d'un mois après la désignation du DG de l'OPGI comme responsable intérimaire de l'agence foncière de wilaya (AFWIT), les révélations faites par le wali, ponctuées par un court sit-in des travailleurs en signe de protestation contre les mesures ayant valu, entre autres, la réduction du salaire à 50%, le prochain conseil d'administration aura probablement à entériner beaucoup de décisions. Celui-ci a trait, a tenu à nous informer M. Abkari Said, à « la mise en retraite d'office de certains travailleurs ». On parle d'une cinquantaine d'agents en sureffectif d'une agence qui en compte plus d'une centaine, de « la suspension », nous apprendra la même source, d'une dame jusque-là en charge du dossier du foncier. « L'actualisation du sommier de consistance avec levées topographiques connaît une réelle avancée », ajoute le responsable non sans afficher son optimisme car, surenchérit-il, « je suis décidé à remettre en rails cette institution et ne m'embarrasse d'aucun scrupule pour mettre fin au chantage jusque-là exercé ». Par ces propos, le responsable intérimaire fait allusion à la « tentative de suicide d'une employée » qui n'acceptait pas les insinuations faites à son encontre concernant l'octroi à elle et aux membres de sa famille de lots de terrain. Une scène, la énième du genre, a valu à cette dame son transfert à l'hôpital et une incapacité de travail de 30 jours. Celle-ci, ex responsable syndicale, a déclaré jeudi « n'avoir fait que son travail » et que « tout le monde s'est servi du foncier », allant jusqu'à ajouter que « certains des travailleurs, toujours en poste, se sont octroyés jusqu'à 20 lots ». Blessée, notre interlocutrice avait même saisi le parquet sur une prétendue « offense ». En aparté, certains au fait du dossier parlent de plus de 200 lots cédés d'une manière illégale. Des lots bien situés, achetés à raison de 1 200 dinars le mètre carré pour être revendus jusqu'à 2 millions de dinars le lot. « Etalée sur le temps, cette spéculation effrénée a fait plus qu'enrichir certains » par ce que le wali et l'actuel DG qualifient de « gestion désastreuse de l'agence ». Depuis sa création à ce jour, cette entité a vu défiler pas moins de huit directeurs dont le passage, très éphémère mais dramatique de Z. M. qui a fait l'objet d'un grave attentat. La situation tend vers la normalisation et n'en a donc pas moins suscité une réaction positive de la population qui suit avec attention tous les soubresauts d'une agence trop décriée.